Hausse des salaires à GRDF : accord majoritaire signé, la CGT refuse et poursuit la grève
SOURCE : Sud Ouest

Le syndicat CGT, majoritaire à GRDF, voulait obtenir les mêmes augmentations salariales que chez EDF, et a annoncé que la grève se poursuivait, malgré la signature de l’accord qu’elle a refusé
Trois syndicats majoritaires de GRDF, le distributeur de gaz, ont signé vendredi un accord sur les salaires proposé par la direction valide en dépit du refus de la CGT, première force syndicale de l’entreprise, de le signer, a-t-on appris de sources concordantes.
La CFE-Energie, la CFDT et FO, qui avaient obtenu à elles trois plus de 50 % des suffrages lors des élections professionnelles, ont paraphé cet accord qui prévoit 2,3 % d’augmentation pour tous, une mesure rétroactive au 1er juillet 2022, en complément de l’augmentation du salaire national de base (SNB) obtenue au niveau de la branche.
L’accord prévoit également une prime de 1 000 euros en 2023 et des mesures individuelles équivalant à 2,2 % de la masse salariale de GRDF qui emploie près de 11 500 salariés dans toute la France. À cela s’ajoute la prime de 1 500 euros versée par le groupe Engie à l’ensemble de ses salariés en décembre, dont GRDF est une filiale indépendante.
« Blocages de sites »
La CGT souhaitait une augmentation collective de 4,6 % en plus du SNB, une mesure obtenue du côté du distributeur d’électricité Enedis. « On a consulté nos bases, et le retour était à 98 % contre la signature », a indiqué Eric Gautier, coordinateur syndical CGT. Compte tenu de la « colère énorme » de ses adhérents, Gautier a indiqué qu’un mouvement de grève engagé depuis plusieurs semaines à l’appel de ce seul syndicat « se poursuit », mettant en garde contre un « risque extrêmement fort » d’interventions sur le réseau de gaz.
La direction a évoqué des « blocages de sites » et des « détériorations de véhicules » d’intervention.
Chez FO, environ 70 % des adhérents se sont prononcés en faveur de cet accord, selon Mohamed Bentaleb, délégué syndical central, qui assure qu’une « grande majorité » des salariés toucheront l’équivalent du niveau de rémunération supplémentaire revendiqué par la CGT, via les mesures individuelles.