HOPITAL : action nationale le 20 juin ... avant le 4 juillet!
Cette fois, elles feront bloc ensemble. Quatre des cinq principales organisations syndicales du secteur hospitalier - CGT, FO, SUD et l’Unsa - ont annoncé une « journée d’action nationale » pour mardi 20 juin. Des préavis de grève ont été déposés. Les syndicats réclament des hausses de salaires, une revalorisation des gardes et astreintes, de meilleures conditions de travail, ainsi qu’une véritable politique d’expansion pour l’hôpital.
Manque de médecins, d’infirmiers, fermetures des services d’urgences, de maternités, de lits de psychiatrie, de pédiatrie, report d’opérations non urgentes au moindre coup de vent… Les maux de l’hôpital sont connus, et les annonces faites par le président de la République en janvier dernier mettront du temps avant de démontrer leur éventuelle efficacité.
Or, selon les praticiens, l’urgence s’est transformée en catastrophe : les organisations syndicales affirment que « 80 % du territoire national est un désert médical ».
La CGT affirme, elle, que « la pénurie médicale et paramédicale est un choix politique assumé, qui accompagne l’austérité budgétaire entretenue depuis des années dans une volonté d’assécher le système public pour mieux le mettre à mal ».
« Revoir la gouvernances des hôpitaux »
Force ouvrière estime que la gestion du domaine hospitalier « comme une entreprise privée en difficultés » depuis des décennies a fait la preuve de son échec. « Revoir la gouvernance des hôpitaux comme si cela était le remède miracle au manque de moyens », réviser « le temps de travail des personnels » pour pallier la crise des vocations, ironise FO, qui demande « un plan Marshall pour l’hôpital », comprenant l’instauration d’un ratio « soignant-soignés » et la retraite à 60 ans à taux plein.
Par ailleurs, trois syndicats de praticiens hospitaliers (CMH, INPH, Snam-HP) ont déjà appelé à « une journée de grève et d’actions » pour la journée du 4 juillet. « L’hôpital public s’effondre par pans entiers », écrivaient-ils il y a quelques jours, dénonçant une situation qui « n’a jamais été aussi grave » pour cette profession avec des jeunes médecins qui « ne veulent plus s’engager » ou avec de nombreuses démissions dans les services