Comment les Echos voient la CGT actuelle ?

Publié le par FSC

CGT : Sophie Binet à l'offensive tous azimuts

Lors de sa conférence de rentrée ce jeudi, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, s'est fixé une ligne claire : « démontrer que la lutte paie ».

Par Leïla de Comarmond

Publié le 21 sept. 2023 à 18:58Mis à jour le 21 sept. 2023 à 19:29

« Démontrer que la lutte paie. » Telle est l'obsession de Sophie Binet, la nouvelle secrétaire générale de la CGT. Depuis qu'elle a succédé à Philippe Martinez, fin mars, la syndicaliste multiplie les déplacements auprès de salariés mobilisés pour leurs salaires ou la survie de leur entreprise.

On se souvient de Vertbaudet, où le bras de fer a conduit à d'importantes augmentations. Depuis, il y en a eu de nombreuses autres et ce jeudi, pour sa conférence de rentrée, l'ancienne conseillère principale d'éducation a beaucoup insisté sur la question industrielle : Valdunes, « où les lignes commencent à bouger » ; Clestra, en grève depuis trois mois, sur laquelle elle « tire la sonnette d'alarme » ; Condat, où l'intersyndicale commence à « porter ses fruits » ; Chapelle Darblay , sur laquelle Philippe Martinez avait tout misé et qui se trouve de nouveau en difficulté.

Une « alerte démocratique »

« Les cocoricos [de l'exécutif] en matière d'industrie ne correspondent pas du tout à ce qui se passe sur le terrain, où les entreprises continuent à fermer et à être en difficulté », a critiqué la leader de la CGT, soulignant que « la volonté du gouvernement d'avoir une vraie politique industrielle se mesure aux réponses à ces dossiers concrets ».

Ceux-ci sont « autant de signaux pour toutes les autres luttes », a expliqué la syndicaliste.

 

« Pour faire barrage au Rassemblement national, évidemment que le discours sur les valeurs, l'imposture sociale du Rassemblement national est nécessaire et on va l'amplifier. Mais le meilleur moyen […] c'est d'ouvrir des perspectives collectives et de gagner des avancées concrètes », a insisté Sophie Binet, qui a lancé une « alerte démocratique » et appelé à « faire entendre l'exigence d'une réponse aux besoins des quartiers populaires ».

« Un plan d'action syndicale pour l'environnement »

« Dans le contexte actuel, incertain, dangereux, nous pensons que l'unité syndicale est un phare dans la tempête, et cette conviction est partagée par les huit organisations syndicales », a-t-elle souligné. « C'est pour ça que ça va durer. » Pour elle, c'est ce travail commun qui a notamment contraint le chef de l'Etat à lancer une conférence sociale la semaine du 16 octobre, trois jours après une mobilisation commune. Avec les autres syndicats, « ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous divise », a-t-elle assuré, évoquant les négociations sur les retraites complémentaires comme sur l'assurance-chômage.

La syndicaliste a, par ailleurs, annoncé la construction d'un « plan d'action syndicale pour l'environnement ». « Tous les syndicats [de la centrale] sont appelés à réfléchir sur ce qu'il faudrait faire », a annoncé Sophie Binet, mettant en exergue le projet que la CGT de Renault va présenter en octobre à Bordeaux en sa présence : celui d'un « véhicule électrique produit en France économique » au prix chiffré « à ce stade » à 10.000 euros, qui « nécessite un autre coût du capital évidemment ».

« Remise à niveau »

Le chantier est vaste. Sophie Binet a évoqué rien moins que la nécessité d'une « stratégie de remise à niveau de toute [l'] organisation sur ce que sont les enjeux environnementaux dans leur totalité », pas seulement les gaz à effet de serre, mais aussi « la biodiversité et les ressources naturelles ». Pour cela, des représentants du GIEC seront invités à participer une commission exécutive confédérale de la CGT, sa direction élargie. « Le but est que ça fasse tache d'huile en direction de toutes nos organisations. »

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Il existe deux façons d'écrire le titre correctement:<br /> - En mode affirmatif: "Comment les Echos voient la CGT actuelle";<br /> - En mode interrogatif: "Comment les Echos voient-ILS la CGT actuelle?"<br /> La rédaction actuelle n'est pas correcte.
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