MONTPELLIER : la mairie veut réprier les salariés !

Publié le par FSC

 

Montpellier. Grève : la CGT refuse "l'inacceptable mesure" de la mairie

Ce jeudi, la CGT a mobilisé ses troupes pour exiger le retrait d’une mesure permettant à l'administration des ponctionner les salaires dès le 10ème jour d’arrêt maladie.

La CGT a mobilisé les troupes pour exiger le retrait de la mesure ponctionnant la ponction du salaire dès le 10ème jour d'arrêt maladie.
La CGT a mobilisé les troupes pour exiger le retrait de la mesure ponctionnant le salaire dès le 10ème jour d’arrêt maladie. (©G.M/Métropolitain)

La Métropole, la Ville et le CCAS ont en effet adopté une mesure sensée lutter contre l’absentéisme : elle permet à l’administration de ponctionner les salaires des agents, y compris les catégories C, à partir du 10ème jour d’arrêt maladie « ordinaire » (lorsque la maladie ne présente pas de gravité particulière, comme une grippe, une entorse ou une fracture).

De 250 à 400 € de retenues par mois

Concrètement, à partir du 10ème jour , l’administration retient 1/30ème du salaire du fonctionnaire. Eric Varea, secrétaire général de la CGT, estime que cette mesure coûtera aux agents malades, selon leurs grades et la durée des arrêts maladie, de 240 à 500 euros par mois, jour de carence automatique compris. La CGT déplore une mesure injuste et surtout inefficace.

"Ils prétendent vouloir combattre l’absentéisme, mais c’est eux qui le créé avec leurs mesures discriminantes, génératrices de précarité, et la dégradation des conditions de travail"

Eric Varea

CGT Mairie-Métropole-CCAS

La mesure coûtera aux agents malades de 2540 à 500 euros par mois, jour de carence automatique compris.

La mesure coûtera aux agents malades de 2540 à 500 euros par mois, jour de carence automatique compris. « Inacceptable » pour la CGT. (©Métropolitain)

« Lorsqu’ils parlent d’absentéisme, ils se basent sur un rapport de la Cour des Comptes qui englobe beaucoup de choses et notamment les accidents du travail, les maladies, les jours d’absence pour garder un enfant malade… En dehors de ce chiffre global, nous n’en avons pas d’autres. Nous avons pourtant demandé à la Ville de les fournir pour avoir une analyse précise des causes de l’absentéisme, mais ils ne le font pas. Peut-être parce que l’absentéisme n’est pas si élevé que ça finalement ? », s’interroge Eric Varea.

« Des agents viennent travailler malades »

Toujours est-il que le représentant de la CGT met en doute l’efficacité de la mesure appliquée depuis janvier 2022 : « Il y a eu un bilan avant l’été, les chiffres n’ont pas bougé, affirme-t-il. « Cette mesure est inefficace, mais en revanche, elle a déjà de fortes répercussions sur la santé des agents. Désormais, des agents viennent travailler malades, avec le covid par exemple, ou prennent des jours de congés quand ils sont malades pour ne pas perdre de salaire… En arriver là dans une mairie de gauche, c’est pathétique ».

Une question d’attitude…

La CGT a la dent dure contre cette mesure qui symbolise, selon les grévistes, l’attitude de la nouvelle municipalité depuis trois ans : « Jamais nous n’avions ressenti un tel mépris… Ils prétendent vouloir combattre l’absentéisme, mais c’est eux qui le créé avec leurs mesures discriminantes et la dégradation des conditions de travail. Il n’y a jamais eu autant de remontée d’agents évoquant une véritable maltraitance, comme le prouve ce jeudi le taux de grève très important dans les crèches et les écoles ».

 

Il y a tout de même un peu d’espoir. La CGT, qui milite pour « le retrait pur et simple de cette mesure », confie qu’il y a eu une « petite avancée » lors d’un échange en mairie lundi dernier : « La Ville s’est engagée à alléger la mesure », annonce Eric Varea : « Il faudra attendre début décembre pour voir si ces améliorations sont à la hauteur, sinon nous referons grève », assure-t-il : « Nous n’accepterons jamais cette mesure ».

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