Deux journalistes Palestiniens tués dans une frappe israélienne

Publié le par FSC

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SOURCE : Martin Griffiths.
Agence France Presse07 janvier 2024

 

La voiture dans laquelle deux journalistes circulaient a été touchée par un bombardement à Rafah, dans la bande de Gaza, le 7 janvier 2024. - / AFP

Le ministère de la santé de l’enclave a affirmé dimanche 07 janvier qu’un vidéaste pigiste travaillant avec l’AFP depuis 2019 et un journaliste de la chaîne Al-Jazira ont été tués alors qu’ils circulaient en voiture.
Sans aucun signe de répit, la guerre est entrée dimanche 7 janvier, dans son quatrième mois.
L’agression israélienne a fait 22 835 morts dans la bande de Gaza assiégée, majoritairement des civils, selon le ministère de la santé à Gaza. Ce bilan n’a pas pu être vérifié de manière indépendante. Les bombardements ont détruit des quartiers entiers, poussé à la fuite 85 % de la population et provoqué une crise humanitaire catastrophique d’après l’ONU.

Deux journalistes palestiniens tués à Gaza, annonce le Hamas
Le ministère de la santé du Hamas dans la bande de Gaza a affirmé dimanche qu’une frappe aérienne israélienne avait tué deux journalistes palestiniens à Rafah. Moustafa Thuraya, un vidéaste pigiste travaillant avec l’AFP depuis 2019, et Hamza Waël Dahdouh, journaliste de la chaîne Al-Jazira, ont été tués alors qu’ils circulaient en voiture. Ce dernier avait déjà perdu son épouse et deux enfants dans une autre frappe israélienne au cours des premières semaines de la guerre. Dans un communiqué, la chaîne qatarie a condamné « le ciblage et l’assassinat » des journalistes à Gaza.
Des témoins ont également fait état de frappes aériennes israéliennes à Khan Younès, principale ville du sud de la bande de Gaza et nouvel épicentre des combats entre les soldats et le Hamas, l’agence officielle palestinienne WAFA dénombrant de nombreux morts et blessés.
En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, un raid des forces israéliennes a coûté la vie à huit Palestiniens, à Jénine, selon l’Autorité palestinienne, tandis que deux Israéliens ont également perdu la vie.

Après le nord de Gaza, Israël poursuit son agression sur le Sud
Samedi, l’armée, qui a lancé son agression terrestre le 27 octobre dans le territoire palestinien, a annoncé avoir « achevé le démantèlement de la structure militaire du Hamas dans le nord ». « Nous nous focalisons désormais dans le centre et le sud », a dit le porte-parole de l’armée Daniel Hagari, précisant toutefois que des éléments du Hamas opéraient toujours dans le nord « sans structure et sans commandant ».
Malgré les pressions internationales et les appels au cessez-le-feu, Israël reste inflexible. « J’ai un message clair pour nos ennemis : ce qui s’est passé le 7 octobre ne se reproduira plus jamais », a déclaré dimanche le premier ministre, Benyamin Nétanyahou. « C’est l’engagement de mon gouvernement et c’est la raison pour laquelle nos soldats sur le terrain donnent leurs vies. Nous devons continuer jusqu’à la victoire totale », a-t-il poursuivi. Samedi soir, des manifestants israéliens rassemblés à Tel-Aviv ont appelé à des élections anticipées et à la démission du gouvernement.

Antony Blinken en Jordanie pour éviter « un cycle sans fin de violences »
Dans ce contexte, Antony Blinken, qui a entamé à Amman une nouvelle tournée dans des pays arabes et en Israël, a appelé à éviter à tout prix un embrasement du conflit et à prévenir « un cycle sans fin de violences ».
M. Blinken, dont le pays est le premier soutien politique et militaire d’Israël, doit avoir des entretiens avec le roi de Jordanie Abdallah II et visiter un centre du Programme alimentaire mondial, après des visites en Turquie et en Crète. « Nous devons nous assurer que le conflit ne se propage pas, a-t-il dit samedi soir en Crète. L’une des véritables préoccupations est la frontière entre Israël et le Liban (…). »
Le Hezbollah libanais a tiré samedi des dizaines de roquettes sur une base militaire dans le nord d’Israël, une attaque présentée comme sa première riposte à l’élimination, attribuée à Israël, du numéro deux du bureau politique du Hamas, Saleh Al-Arouri, tué mardi dans une frappe de drone dans la banlieue sud de Beyrouth. Depuis le 7 octobre, les échanges de tirs sont quasi quotidiens entre le Hezbollah et les forces israéliennes à la frontière israélo-libanaise. En Syrie et en Irak, les attaques contre des bases militaires des Etats-Unis se sont aussi multipliées depuis le 7 octobre, tandis que les rebelles houthistes au Yémen perturbent le trafic maritime mondial en mer Rouge en y attaquant des navires en « soutien » aux Palestiniens de la bande de Gaza.
M. Blinken a, en outre, insisté sur le caractère « impératif » d’accroître l’aide humanitaire à la population palestinienne de Gaza, « de réduire le nombre des victimes civiles, de travailler à une paix régionale durable et d’avancer vers l’établissement d’un État palestinien ».

MSF évacue un hôpital du centre de Gaza


Dimanche, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé avoir évacué son personnel d’un hôpital du centre de Gaza. « La situation est devenue si dangereuse que certains membres de notre équipe vivant dans le quartier n’étaient même pas en mesure de quitter leurs maisons en raison des menaces constantes des drones et des tireurs d’élite », a déclaré Carolina Lopez, membre de MSF.
L’offensive israélienne a provoqué le déplacement de 1,9 million des quelque 2,4 millions de Palestiniens, d’après l’Organisation des Nations unies (ONU), qui vivent dans des conditions terribles, manquant d’eau, de nourriture, de médicaments et de soins, avec des hôpitaux pour la plupart hors service. Au point que Gaza est « tout simplement devenue inhabitable », « un lieu de mort et de désespoir », a déploré le coordinateur des affaires humanitaires de l’ONU,

 

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