10.000 personnes à Paris pour dénoncer les derniers bombardements à Rafah
Roland RICHA
Avec l'Afp du 28 mai 2024
Quelque 10.000 personnes ont manifesté lundi 27 mai à Paris contre les bombardements à Rafah qui ont fait, selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 45 morts dans la nuit de dimanche à lundi, a constaté l’AFP.
Une foule compacte s’est rassemblée en fin d’après-midi à quelques centaines de mètres de l’ambassade d’Israël aux cris de « Nous sommes tous des enfants de Gaza », « Vive la lutte du peuple palestinien », « Free Gaza », ou encore « Gaza, Paris est avec toi ».
Des drapeaux palestiniens étaient brandis par la foule, au sein de laquelle des participants arboraient des keffiehs et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « On ne tue pas un enfant, qu’il soit juif ou palestinien: stop aux bombardements, free Palestine » ou encore « Rafah, Gaza, on est avec toi ».
« Hier, des Palestiniens ont été brûlés vifs par des bombardements israéliens sur un camp de réfugiés. On a vu des vidéos de familles qui tirent leurs proches de tentes enflammées. C’est le massacre de trop », a dénoncé François Rippe, vice-président de l’Association France Palestine solidarité (AFPS), un organisateur du rassemblement.
« Ils mettent le feu dans un camp de réfugiés, ils brûlent des gens et on ne convoque pas l’ambassadrice d’Israël pour lui demander des comptes?! C’est juste insupportable », a poursuivi M. Rippe.
Une large banderole montrait des dessins des visages des présidents français Emmanuel Macron et américain Joe Biden, ainsi que du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, surmontant un slogan « c’est l’humanité qu’ils assassinent ».
Le député insoumis Eric Coquerel a déclaré « Espérer que la mobilisation (allait) finir par faire réfléchir le gouvernement. Dans les paroles, la position de la France est un peu plus juste qu’elle ne l’a été. Mais tant qu’il n’y a pas des actes, ça veut dire qu’en réalité, vous ne faites rien ».
L’armée israélienne a de son côté indiqué enquêter sur ce que le Netanyahu a qualifié d’« accident tragique ».