De la part des USA : Coudées franches pour Netanyahou

Publié le par FSC

Marion d'Allard

L'Humanité du 14 octobre 2024

 

 

Les mêmes images. Les mêmes violences. Le même voile gris et poussiéreux qui recouvre la détresse des civils pris au piège. De la bande de Gaza au Liban en passant par la Cisjordanie, Benyamin Netanyahou mène une guerre sans fin. Au prétexte d’agir contre le Hamas et le Hezbollah, l’incendiaire de Tel-Aviv enflamme le Proche-Orient, piétine le droit international et humanitaire. Les leçons auraient dû être tirées du drame qui se joue dans l’enclave palestinienne depuis plus d’un an. Il n’en est rien.


Le gouvernement israélien a déplacé le centre de gravité de ses « opérations » au pays du Cèdre, ciblant délibérément des quartiers d’habitations, frappant en plein cœur de Beyrouth, pilonnant les villages du Liban du Sud, visant même par des tirs « répétés » et « délibérés » les Casques bleus, selon la Finul, force tampon de l’ONU positionnée depuis 1978 à la frontière israélo-libanaise.


Les grands discours velléitaires n’y auront rien changé. Benyamin Netanyahou et ses ministres d’extrême droite ont les coudées franches face à une communauté internationale incapable de passer à l’action. L’arrêt des livraisons d’armes, désormais évoqué publiquement par Paris, par Madrid et par d’autres, doit être traduit dans les faits. Des sanctions immédiates doivent être prises. La balle est dans le camp des alliés d’Israël. Washington en tête.


Ivre de sa toute-puissance, Benyamin Netanyahou menace les Libanais de connaître « des destructions et des souffrances comme celles que nous voyons à Gaza ». Mais il est une différence majeure, de celles capables d’infléchir les chancelleries. Depuis des mois, les Gazaouis vivent l’enfer à huis clos, avec pour seuls témoins les journalistes palestiniens, pris pour cible par l’armée israélienne.


Au Liban, les crimes de guerre de Benyamin Netanyahou sont perpétrés sous les yeux de la presse internationale. Par la voix des envoyés spéciaux, dont ceux de l’Humanité, les Libanais – comme les Palestiniens – lancent un appel au monde. Ils doivent être entendus. Pour que se taisent les bombes.

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