STOP aux chantages à l'instabilité, à la dette et aux déficits !

Publié le par FSC

Comme d'habitude les forces dominantes de la réaction, des privilèges et des intérêts privés tentent de détourner l'attention des causes profondes de la crise et de pointer des raisons qui n'en sont pas.

Ainsi en est-il de la motion de censure contre le budget d'austérité et de coupes présenté par M. Barnier que patronat et syndicats réformistes (la CGT et c'est tout à son honneur n'a pas approuvé) désignent comme facteur de " risque d’une crise économique aux conséquences sociales dramatiques ".

Comme si les fermetures d'entreprises et les plans de licenciements concernant près de 300.000 emplois (Auchan, Michelin, Arcelor Mital, Adrexo ...) n'étaient pas ANTERIEURS à la motion de censure.

Cette prise de position est donc un mauvais coup contre les travailleurs, leur nécessaire résistance et leurs luttes face non pas à l'instabilité MAIS à la volonté du patronat, du pouvoir macronien et de l'oligarchie dirigeante de faire payer aux salariés les conséquences de leurs choix politiques et économiques : désindustrialisation, soumission aux intérêts du suzerain américain, choix énergétiques catastrophiques liés aux sanctions contre la Russie et choix de la guerre et des dépenses d'armement !

Pour résister et passer à la contre-offensive les travailleurs ont besoin de lucidité, de détermination et ne pas se tromper de cible !

 

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Le point de vue patronal

SOURCE : le site FORBES

Signée par la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC et FO côté syndicats, le Medef, la CPME et l’U2P pour les artisans côté patronat, la déclaration contre l’instabilité politique publiée mardi 17 décembre par les partenaires sociaux est d’une autre portée. La précédente déclaration commune entre les syndicats et le patronat datait de mars 2020, au début de la crise Covid. Celle-ci visait alors à tout mettre en œuvre pour protéger la santé des salariés devant continuer de travailler.

"Le risque d'une crise économique aux conséquences dramatiques"

Les partenaires sociaux estiment que « l’instabilité dans laquelle a basculé notre pays fait peser sur nous le risque d’une crise économique aux conséquences sociales dramatiques ». Et d’ajouter :  « D’ores et déjà, ajoutent les signataires, des projets d’investissements sont gelés, les intentions d’embauches sont révisées, les défaillances d’entreprises de toutes tailles se multiplient au point d’atteindre un niveau inconnu depuis longtemps ». Depuis la rentrée les plans sociaux font leurs retours dans des secteurs comme l’automobile, la distribution, la chimie.  Les doutes sur la robustesse de l’économie française se sont intensifiés depuis la chute du gouvernement de Michel Barnier et le blocage politique qui empêche l’adoption du budget pour 2025.

Prudence du côté des entreprises 

« C’est pourquoi nous appelons, au nom de la confiance que les millions de salariés et chefs d’entreprise que nous représentons placent en nous et de l’esprit de responsabilité qui nous guide, à retrouver au plus vite le chemin de la stabilité, de la visibilité et de la sérénité », ajoutent les signataires du texte. Malgré la nomination de François Bayrou au poste de Premier ministre, l’incertitude demeure. Le locataire de Matignon a pour mission de mettre sur pied un gouvernement susceptible de faire adopter les projets de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale sans être renversé. Pour le moment, le Parti socialiste  et le Rassemblement national laissent planer le spectre d’une censure. A contrario de La France Insoumise qui a déjà promis qu’il voteront pour la destitution du nouveau gouvernement. 

Pour rappel, l’instabilité politique est l’un des facteurs qui expliquent les mauvaises performances des indices économiques français. La Banque de France a baissé ce lundi ses prévisions de croissance à 0,9% en 2025 contre 1,2% initialement prévu.  En effet, les entreprises ont tendance à se montrer plus prudentes au niveau des investissements, des nouvelles embauches… « Lorsqu’il y a des chocs d’incertitude, que l’on mesure via les marchés financiers ou en posant la question aux entreprises, on a derrière une baisse de l’activité qui transite essentiellement via l’investissement », observait ce mercredi le chef du département de la conjoncture de l’Insee, Dorian Roucher, sur le plateau de BFM Business.  

 

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La CGT par son secrétaire confédéral Laurent BRUN :

 

La CGT a refusé de signer ce courrier à l’initiative du MEDEF.
D’abord parce que ce courrier sous entend que la situation économique est le résultat de l’instabilité politique (sous entendu : à cause de ceux qui ont voté la censure). Or la situation économique avait dérapé bien avant la dissolution et est le résultat de la rapacite du capitalisme français.
Ensuite parce que ce courrier sous entend qu’il faudrait ne pas censurer Bayrou. Or si la politique économique et sociale ne répond pas aux attentes de la population (retraite, salaires…) il est normal de tout faire pour empêcher les reculs sociaux. Les élus politiques (de gauche) sont donc légitimes à amender, contester et même censurer pour répondre aux attentes des électeurs.
Enfin, le MEDEF n’annonce pas les sacrifices qu’il est d’accord d’accepter : après s’être gavés des années avec des records tous les ans et des records européens sur les dividendes perçus, est ce que les actionnaires acceptent d’en perdre une partie ? Après avoir augmenter massivement leurs marges en spéculant, et en liquidant leurs sous traitants, est ce que les grands groupes redonnent de l’air à leurs sous traitants ou sont ils prêts à contribuer financièrement à la re industrialisation ?
Y’en a marre de ne jamais demander de comptes aux grands patrons et aux milliardaires.
Donc la CGT ne s’associe pas à l’hypocrisie proposée par le MEDEF.
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