Déplacés à Gaza: une marée humaine en route vers le nord du territoire palestinien
Un peuple que Trump et l'etrême droite israélienne aimerait déporter hors du territoire de GAZA !
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Roland RCHA
Avec l'Afp du 27 janvier 2025
Des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés sont en route lundi 27 janvier pour rentrer chez eux dans le nord de la bande de Gaza.
Des images de l’AFP montrent un flot ininterrompu de Gazaouis, hommes, femmes et enfants, marchant, chargés de bagages ou poussant des chariots, sur l’artère côtière vers le nord du territoire palestinien dans la matinée. Des chants s’élevaient par moment des colonnes de marcheurs.
De longues files de véhicules se sont aussi formées à Nousseirat dans l’attente de l’ouverture du passage aux voitures, qui doit encore accélérer ce vaste mouvement de retour.
Selon la Défense civile du territoire, ils étaient des « dizaines de milliers » à s’être mis en route dès le weekend, mais pour se heurter au refus israélien de les laisser passer via le corridor de Netzarim, qui coupe le territoire en deux au sud de la ville de Gaza.
« C’est un sentiment formidable de rentrer chez soi, auprès de sa famille, ses proches ses êtres chers et pour inspecter sa maison, s’il y a toujours une maison », confie dans la foule en marche Ibrahim Abu Hassera. Certains des marcheurs s’agenouillent pour une prière, ou embrasser la terre.
Ce retour de déplacés est une « victoire contre les plans d’occupation de Gaza et de déplacement forcé des Palestiniens », s’est réjoui lundi le mouvement islamiste palestinien. « C’est une réponse à tous ceux qui rêvent de déplacer notre peuple », a enchéri son allié, le Jihad islamique.
Le Hamas tout comme le président palestinien Mahmoud Abbas et de nombreux pays arabes ont dénoncé dimanche l’idée lancée par le président américain, Donald Trump, de déplacer les habitants de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie pour, selon ses termes, « faire le ménage » dans le territoire.
Pour les Palestiniens, cette suggestion renvoie à la « Nakba », ou « Catastrophe » en arabe, le nom donné au déplacement de masse qui a suivi la création d’Israël en 1948.
« Nous déclarons à Trump et au monde entier: nous ne quitterons pas la Palestine ou Gaza, peu importe ce qui arrive », a martelé à l’AFP un déplacé originaire de la ville de Gaza, Rashad al-Naji.
Mahmoud Abbas a condamné « tout projet visant à déplacer les Gazaouis ».
La Jordanie, qui accueille environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, tout comme l’Egypte ont réaffirmé dimanche « tout rejet d’un déplacement forcé des Palestiniens ».
La Ligue arabe a mis en garde contre « les tentatives visant à déraciner les Palestiniens de leur terre, ce qui ne pourrait être qualifié autrement que comme du nettoyage ethnique ».
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich (extrême droite), a lui salué une « excellente idée » de Donald Trump.