BUDGET : le choix politique de la continuité et de l'aggravation de la politique macronienne
Là est le fonds de l'affrontement actuel : faire payer au peuple les conséquences de la crise du capitalisme.
Les médias système aiguisant les peurs (une France sans budget, l'incertitude ...) en vue de faire accepter ce choix présenté de sûrcroit comme n'ayant pas d'alternative.
La social démocratie se comportant une fois de plus comme une béquille du capital et présentée à longueur d'antenne comme la " gauche responsable ".
La propagande dominante revivifiant la vieille (très vieille) orientation si chère à Valéry Giscard d'Estaing et à la troisième force d'un rassemblement de la droite et de la gauche réformiste.
Comme au temps de Gaston Defferre, avant la conclusion du programme commun de gouvernement et que Mitterrand comprenne que sans alliance avec le parti communiste il n'avait aucune chance de parvenir au pouvoir.
Cela en vue de tuer tout espoir d'un véritable changement !
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Après le rejet du budget Barnier par l'Assemblée nationale le 4 décembre dernier, une loi spéciale visant à « garantir la continuité de la vie nationale » a été adoptée le 20 décembre pour assurer la continuité de l'État jusqu’à l’adoption d’un nouveau projet de loi finances.
Cette réduction du déficit doit se faire via une baisse de 32 milliards d'euros des dépenses publiques et une hausse de 21 milliards d'euros d'impôts pour les plus riches et les grandes entreprises.
Durant l’examen du PLF, le gouvernement et le Sénat ont adopté, une série d’amendements visant à multiplier les coups de rabots supplémentaires sur les dépenses.
Dans un communiqué, la CGT dénonce les conséquences de ces coupes : " pour la première fois depuis 25 ans, un gouvernement réduit les dépenses de l’Etat de 2% en prévoyant une baisse de 32 Mds des dépenses publiques. "
Les budgets les plus touchés sont :
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Travail et à l’emploi avec une baisse massive de -3,104 Mds. C’est la coupe la plus importante;
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l’écologie avec une baisse de -2,579 Mds ;
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l’aide publique au développement avec une baisse de -1,674 milliard € ;
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la recherche et à l’enseignement supérieur avec une baisse de -1,566 milliard €.
- Investir massivement dans nos services publics et nos infrastructures pour préparer l’avenir et réussir les transitions et la transformation de nos modes de productions imposées par l’urgence climatique. Nos écoles, nos universités, nos organismes de recherche, nos infrastructures ont besoin d'investissements massifs !
- Une vraie politique de revalorisation de la fonction publique :
- Notre fonction publique souffre aujourd'hui d'un profond déficit d'attractivité avec de plus en plus de postes non pourvus et des agents qui, malgré leur attachement à leurs missions, quittent la fonction publique pour aller exercer dans le privé. Il y a urgence à inverser la tendance en commençant par revaloriser les salaires des fonctionnaires qui ont baissé de plus de 18% depuis 2010 et par rétablir la Garantie Individuelle de Pouvoir d'Achat (coût : moins de 190 millions d’euros).
- L’augmentation de 4 points de cotisation à la CNRACL (caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales) doit être intégralement compensée par l’Etat.
- Mettre en place une réforme fiscale qui permettrait plus de justice fiscale avec notamment :
- Le rétablissement des impôts pour les entreprises (impôt sur les sociétés et CVAE), et la modulation de l'impôt sur les sociétés en fonction du comportement des entreprises en matière sociale et environnementale ;
- Une taxation dissuasive des dividendes et des rachats d’actions ;
- Créer une taxe sur les transactions financières ;
- Le rétablissement de l'impôt sur la fortune ;
- Une meilleure progressivité de l’Impôt sur le revenu ;
- La baisse de la TVA sur les produits de 1ère nécessité ;
- Renforcer et élargir la taxe générale sur les activité polluantes (TGAP) pour inciter à la transition écologique ;
- Construire le financement des collectivités locales autour d’un panier d’impôts.
- La lutte contre la fraude et l’évasion fiscale (90 milliards annuels) par l’embauche d’agents des finances publiques ;
- Le ciblage, l’évolution, le redéploiement et la conditionnalité des 175 milliards d’aides publiques annuelles aux entreprises : mise en place d’une commission nationale de suivi des aides publiques et d’un avis conforme pour les CSE.
- L’élargissement de la taxe sur les activités polluantes pour inciter à la transition écologique.