Fonderie de Bretagne : la responsabilité de Renault

Publié le par FSC

FONDERIE DE BRETAGNE: LA CGT MANIFESTE DEVANT LE SIÈGE DE RENAULT
TT avec AFP
Deux cents personnes ont manifesté mardi matin devant le siège de Renault à Boulogne-Billancourt à l'appel de la CGT, pour défendre les salariés de la Fonderie de Bretagne (FDB).

Deux cents personnes ont manifesté mardi matin devant le siège de Renault à Boulogne-Billancourt à l'appel de la CGT, pour défendre les salariés de la Fonderie de Bretagne (FDB). - Loïc Venance

L'ancienne filiale du constructeur automobile a été placée le 23 janvier en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Rennes, conformément à la demande de la direction qui cherche à préserver ses 350 emplois.
 

200 personnes ont manifesté mardi matin devant le siège de Renault à Boulogne-Billancourt à l'appel de la CGT, pour défendre les salariés de la Fonderie de Bretagne (FDB). Cette ancienne filiale du constructeur automobile a été placée le 23 janvier en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Rennes, conformément à la demande de la direction qui cherche à préserver ses 350 emplois.

La CGT exige le maintien de l'activité sur le site de Caudan (Morbihan), des "investissements pérennes" et une "stratégie industrielle" pour la fonderie.

"Les grands donneurs d'ordre comme Renault ne peuvent pas se décharger de leurs responsabilités", a lancé le délégué syndical CGT du groupe Renault, Thomas Ouvrard.

Une autre manifestation est prévue près de l'Assemblée nationale mardi après-midi, alors que le patron de Renault Luca de Meo doit être auditionné par la Commission des affaires économiques.

 
 

Le tribunal de commerce examine la situation de FDB le 12 mars

Fonderie de Bretagne, qui produit des pièces en fonte pour les suspensions et les échappements, avait été vendue en 2022 au fonds d'investissement allemand Callista Private Equity. Le groupe automobile français est toutefois resté le principal client de la Fonderie et représentait 95% de son chiffre d'affaires en 2024. Renault a refusé depuis l'été 2024 de s'engager sur un volume de commandes précis pour les années à venir, refus qui aurait, selon la direction de FDB, fait capoter les discussions entamées pour une reprise de l'entreprise par un autre fonds d'investissement, Private Assets.

Ce fonds, lui aussi allemand, est propriétaire d'un groupe de fonderies en Allemagne et en Espagne, Procast Guss. Il s'était engagé à apporter 11.000 tonnes de production au plan de charge, selon la direction de FDB. La CGT demande notamment que Renault maintienne sa part de marché jusqu'en 2028 pour "permettre la montée en charge de la diversification" des clients.

La chambre du conseil du tribunal de commerce de Rennes doit examiner la situation de FDB le 12 mars, pour éventuellement poursuivre la période d'observation ou statuer sur "sa liquidation judiciaire si son redressement s'avérait impossible."

 
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