ISRAEL ne respecte pas les accords conclus
Mais c'est loin d'être nouveau !
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Des casques bleus de la Finul inspectent les dégâts causés par un bombardement israélien dans le village de Kfar Chouba, dans le sud du Liban, le 17 février 2025. RABIH DAHER/AFP |
L’armée israélienne va se maintenir dans cinq « points stratégiques » du sud du Liban après la date limite fixée à mardi pour son retrait du sud du pays, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah, a annoncé lundi un porte-parole.
« Compte tenu de la situation actuelle, nous laisserons temporairement un petit nombre de soldats déployés sur cinq points stratégiques le long de la frontière libanaise, afin de pouvoir continuer à défendre nos habitants et de manière à nous assurer qu’il n’y ait pas de menace immédiate », a déclaré à des journalistes le lieutenant-colonel Nadav Shoshani.
La présidence libanaise appelle les garants de la trêve à sommer Israël de se retirer du sud du pays
« Les garants de l’accord doivent assumer leur responsabilité en nous apportant leur aide », déclare la présidence libanaise dans un communiqué. « Nous poursuivons les contacts à différents niveaux pour pousser Israël à respecter l’accord, à se retirer à la date prévue et à libérer les prisonniers », ajoute-t-elle. La date du 18 février est le nouveau délai imparti pour le retrait israélien du sud du pays, après l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah conclu fin novembre.
Le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Qassem, a estimé dimanche qu’il incombait au gouvernement libanais de sommer Israël de retirer ses troupes d’ici mardi. Selon les termes de l’accord, l’armée israélienne était censée avoir achevé le 26 janvier son retrait du sud du Liban, où seuls l’armée libanaise et les casques bleus de l’ONU devaient être déployés. Le Hezbollah devait, lui, démanteler ses infrastructures dans le Sud et se retirer au nord du fleuve Litani. L’échéance a donc été reportée au 18 février.
Le président libanais craint qu’Israël ne se retire pas totalement du sud du pays mardi
Le président libanais, Joseph Aoun, a dit craindre que l’armée israélienne ne se retire pas totalement du sud du pays mardi, contrairement à ce qui a été prévu dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah.
« Nous avons peur qu’un retrait complet ne soit pas réalisé demain », a déclaré M. Aoun, selon un communiqué de la présidence. « L’essentiel est qu’Israël se retire, et les armes du Hezbollah seront abordées avec des solutions sur lesquelles les Libanais s’accorderont », a-t-il ajouté.
Les forces israéliennes disent avoir tué un responsable militaire du Hamas à Saïda
L’armée israélienne annonce, lundi, avoir tué un responsable de la branche militaire du Hamas au Liban, lors d’un raid aérien mené à Saïda. « Mohamed Chahine a été éliminé après avoir récemment planifié des attaques terroristes, dirigées et financées par l’Iran, à partir du territoire libanais contre les citoyens de l’Etat d’Israël », écrit-elle dans un communiqué.
Israël se prépare à recevoir les corps d’otages détenus par le Hamas
Israël devrait récupérer, jeudi, les corps de cinq otages, dont certains ont été assassinés en captivité par le Hamas, dès ce jeudi, rapporte Kan, la chaîne de l’audiovisuel public israélien.
« Le Hamas transmettra jeudi matin les noms des otages décédés en captivité. Des ambulances de Tsahal attendront à un point de rendez-vous convenu, d’où les corps seront directement transférés à l’institut médico-légal d’Abu Kabir pour une identification précise. (…) Ce n’est qu’après la confirmation des identités (…) que les familles des otages seront informées en Israël », rapporte le média public. Le site d’information israélien Walla écrit pour sa part que seuls quatre corps d’otages seront remis à l’armée israélienne.
Une septième phase de l’accord de libération des otages devrait avoir lieu samedi, au cours de laquelle trois otages israéliens vivants seront libérés. Aucun détail n’a encore été communiqué sur leur identité.
La première phase de la trêve, qui doit s’achever le 1er mars, a déjà permis la libération de 19 otages israéliens et 1 134 Palestiniens. Durant cette phase, 33 otages israéliens au total, dont huit décédés, doivent être remis à Israël, contre la libération de 1 900 prisonniers palestiniens.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a menacé dimanche d’ouvrir les « portes de l’enfer » dans la bande de Gaza si tous les otages n’étaient pas libérés, soulignant le front commun israélo-américain en reprenant une expression utilisée par le président Donald Trump.
Le cabinet de sécurité israélien se réunit lundi pour discuter de la suite de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, au moment où le chef de la diplomatie américaine s’entretient en Arabie saoudite du projet de Donald Trump de prendre le contrôle du territoire palestinien.
Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, rencontre le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman
Le secrétaire d’Etat américain arrivé lundi en Arabie saoudite en provenance d’Israël, où il a offert le soutien sans failles des Etats-Unis au premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a été reçu par le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman.
La réunion a débuté peu avant 18 heures (16 heures à Paris), selon un responsable du département d’Etat. M. Rubio devait notamment aborder la situation dans la bande de Gaza après la proposition du président américain, Donald Trump, d’en prendre le contrôle.
Marco Rubio a rencontré peu après son arrivée son homologue, Fayçal Ben Farhan, mais les deux responsables n’ont fait aucune déclaration à la presse.
Sa visite dans le royaume saoudien survient à un moment de fortes tensions sur plusieurs fronts, au Liban, en Syrie et dans la bande de Gaza, où la question du lancement de la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, entré en vigueur le 19 janvier, reste en suspens.
L’étape saoudienne s’annonce d’autant plus intense que l’Arabie saoudite est placée au centre des plans de Donald Trump pour la région, dans la perspective d’une encore hypothétique normalisation des relations entre Riyad et Israël.
Mardi, M. Rubio devrait rencontrer son homologue russe, Sergueï Lavrov, pour une première rencontre en tête à tête, même si les deux ministres des affaires étrangères se sont déjà parlé au téléphone il y a quelques jours, témoignant de la volonté de « reset » des relations russo-américaines, mises à mal par la guerre en Ukraine.
Le Liban prolonge sine die la suspension des vols en provenance de et vers l’Iran
Le Liban a annoncé, lundi, la prolongation sine die de la suspension des vols en provenance de et vers l’Iran. La porte-parole de la présidence, Najat Charafeddine, a déclaré aux journalistes que « le ministre des travaux publics et des transports avait été chargé de prolonger la suspension des vols en provenance [de] et vers l’Iran », après que les autorités de l’aéroport de Beyrouth les avaient suspendus jusqu’au 18 février.
Jeudi, le Liban s’était opposé au vol à destination de Beyrouth d’un avion iranien après avoir été contacté par les Etats-Unis qui l’ont informé qu’Israël risquait de frapper l’aéroport. Cette interdiction, appliquée à un autre vol vendredi, a provoqué des manifestations de partisans du Hezbollah pro-iranien qui ont bloqué la route menant au seul aéroport international du pays.
Samedi, le premier ministre libanais, Nawaf Salam, a déclaré que « la sécurité de l’aéroport de Beyrouth l’emporte sur toute autre considération, et que la sûreté des voyageurs ainsi que la sécurité des citoyens libanais sont des éléments avec lesquels nous ne transigerons pas ».
Israël a accusé à plusieurs reprises le Hezbollah d’utiliser l’aéroport de Beyrouth pour acheminer des armes venues d’Iran, ce que démentent le Hezbollah et les responsables libanais.
Benyamin Nétanyahou dit qu’il « se doit de respecter » le plan de Donald Trump pour la bande de Gaza
« Tout comme je me suis engagé à ce qu’au lendemain de la guerre à Gaza il n’y ait plus ni Hamas ni Autorité palestinienne, je me dois de respecter le plan du président américain, [Donald] Trump, pour la création d’une autre [bande de] Gaza », déclare le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, dans un communiqué.
Bande de Gaza : le sommet arabe pour répondre aux propositions de Donald Trump décalé de jeudi à vendredi, selon l’AFP
Le sommet de cinq pays arabes, dont l’Egypte et la Jordanie, prévu jeudi à Riyad pour répondre au projet de Donald Trump concernant la bande de Gaza, a été reporté à vendredi et élargi aux six pays du Golfe, selon deux diplomates cités par l’Agence France-Presse.
Un responsable saoudien ayant requis l’anonymat a déclaré que « le mini-sommet arabe » aurait lieu le 21 février et non le 20, comme prévu à l’origine, ajoutant qu’il réunirait « les dirigeants des six Etats du Conseil de coopération du Golfe (CCG), ainsi que l’Egypte et la Jordanie, pour examiner les alternatives arabes aux projets » du président des Etats-Unis. Un autre diplomate arabe a confirmé le report de la réunion au 21 février.
« Un pays du Golfe influent a exprimé son mécontentement après avoir été exclu du sommet de Riyad, ce qui a poussé les organisateurs à inclure l’ensemble des pays du Golfe », a-t-il expliqué, sans préciser de quel Etat il s’agissait.
Le porte-parole de Benyamin Nétanyahou exclut un transfert de l’administration de la bande de Gaza à l’Autorité palestinienne
« Cela n’arrivera pas », écrit lundi sur X Omer Dostri, porte-parole du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, réagissant à une information non confirmée de la chaîne Sky News Arabia, reprise par la presse israélienne, selon laquelle le Hamas serait prêt à transférer l’administration de la bande de Gaza à l’Autorité palestinienne.
D’après Sky News Arabia, qui cite des sources non identifiées, le mouvement islamiste a adressé une lettre en ce sens à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).