Pensée critique : Donald Trump, un tigre de papier ?
Envoi de Catherine de Briançon :
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Par Sergio Ortiz
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
Trump amène plus d'affrontements aux États-Unis, dans la région et dans le monde.
Le Gouvernement Trump a commencé par des agressions contre la population et les gens qui résident dans son pays, mais aussi en affrontant des pays voisins et le monde parce que, en plus du Mexique, du Canada, de la Colombie, de Cuba et du Panama, ses visées impérialistes ont frappé la Palestine et la Chine et ont même affecté ses alliés européens.
Il a commencé à porter préjudice à ses citoyens et à ce qui réside dans le pays avec l'annulation d'une série de programme d'aide sociale pour la population aux plus faibles revenus. Jusqu'à présent, 800 000 personnes en situation d'extrême pauvreté vivent dans la rue. Avec ces coupes dans les plans d'aide, ce chiffre va augmenter. Ce qui naissent sur le territoire des États-Unis de parents, immigrés n'auront même plus le droit à la nationalité bien que le 14e amendement leur accorde de ce droit. Trump leur a opposé une fin de non-recevoir, mais, devant la Justice, il se heurte à des opinions différentes. Sur ce point homophobe, les fascistes Trump et son partenaire mineur Javier Milei sont d’accord.
Sa volonté d'augmenter les droits de douane à de nombreux pays, même à ses voisins le Canada et le Mexique, partenaires du Traité de Libre Commerce d'Amérique du Nord (LCAN), également connu sous le nom deT–MEC (traité Mexique, États-Unis, Canada) peut affecter la population des États-Unis parce que ces droits de douane rendraient les produits qui arrivent de ces pays plus chers. Et les entreprises yankees qui les importent vont certainement augmenter leurs prix, ce qui provoquera une inflation plus forte.
Au Canada, il a sorti qu'il vaudrait mieux qu'il soit le 51e état des États-Unis, et il a décidé d'augmenter ses droits de douane de 25 % sur les produits qui entrent sur le marché yankee. Et ce pays est un partenaire commercial de l'empire depuis 1994 dans le traité dont nous venons de parler. Le magnat a déclaré que le Groenland, ses positions géostratégiques et ses terres rares étaient à son goût mais le propriétaire, le royaume du Danemark, a déclaré qu’il serait toujours à lui.
Il a également maltraité le Mexique comme le mauvais voisin qu’est Washington qui, au milieu du XIXe siècle, lui a volé la moitié de son territoire. Bien qu'il soit aussi membre du traité d'Amérique du Nord, Trump lui a également décerné une augmentation des droits de douane de 25 %. Ceci est très grave pour un pays qui envoie aux États-Unis 80 % de ses exportations mais ce n'est pas le pire de tout. Les Aztèques ont été accusés d'introduire aux États-Unis seulement des délinquants, des assassins et des trafiquants de drogue. Sous son mandat précédent, 2017–2021, Trump a mis en œuvre le prolongement du mur sur la frontière du Mexique avec des milliers de soldats et de gardes armés. Un exemple d'apartheid comme les murs en Afrique du Sud et en Cisjordanie, érigés respectivement par les racistes et les sionistes contre les Africains et les Palestiniens.
Maintenant, en plus de renforcer militairement ce mur, il a déporté au Mexique 4 094 émigrés dans un premier envoi. En plus de l'accuser comme d’habitude d'être une fabrique à exporter des délinquants, il en est arrivé à la « note de couleur : » le golfe du Mexique s'appellera à présent golfe d'Amérique et Google s’y est plié immédiatement. Bon, Sundar Pichai, le patron de Google et ses collègues Elon Musk de Tesla, Tim Cook de Apple, Marc Zuckerberg de Meta et Jeff Bezos d'Amazon étaient au premier rang lors de l'investiture du fasciste, le 20 janvier. Le Mexique et le Canada ont protesté contre l'augmentation des droits de douane et annoncé qu'ils prendraient des mesures identiques. Trump a fait marche arrière et suspendu les augmentations pour un mois. Affaire à suivre.
La réponse de la présidente, Claudia Sheinbaum a été fermé souveraine. Bien qu'elle ai dit qu'elle continuait à privilégier le TLCAN-TMC et elle a augmenté les contrôles militaires sur la frontière avec les États-Unis, comme l'exigeait le mauvais voisin. Le Colombien Gustavo Pétro a aussi alterné les bonnes et les mauvaises réponses. Face aux premières déportations de Colombiens qui sont arrivés menottés dans le pays, il a protesté par un discours presque anti impérialiste mais ensuite, il a fait machine arrière au point d'avoir exercé son influence pour que le sommet de la CELAC qui avait été convoqué par la présidente de l'organisme, la présidente hondurienne Xiomara Castro pour le 20 janvier n'ait pas lieu.
Plus de blocus de Cuba
La salve trumpiste a atteint le Panama en cherchant à récupérer la domination sur le canal de Panama, rendu au pays qui en est propriétaire en 1999, 20 ans après les accords Carter–Torrijos. Le mensonge proféré par la Maison Blanche était que ce canal était tombé aux mains de la Chine, l'un des pires délits qui pourraient être commis, selon elle. Le canal appartient au Panama. Deux entreprises chinoises de Hong Kong opèrent dans deux de ses ports mais pas sur le canal principal. cependant, le vieux récit anti-chinois est propre à la fois aux républicains et aux démocrates. La général Laura Richardson, ancien chef du Commandement Sud de l'armée nord-américaine prétendait il y a deux ans qu'il y avait une base militaire chinoise à Neuquén, ce qui n'était pas le cas. Cela lui a servi pour que le pseudo-libertaire fasciste Milei lui donne la possibilité de construire une base militaire yankee à Ushuaia, avec l’Argentine comme partenaire mineur.
Le nouveau secrétaire d'État, l'ancien sénateur Marco « Naco » Rubio a réalisé une tournée en Amérique centrale, et il a rencontré le président panaméen José Raúl Mulino qui s'est prosterner à ses pieds. Il a dit que les bateaux de guerre nord-américains seraient toujours prioritaires, pas seulement en cas d'urgence. Et que le Panama se retirerait du projet international chinois de la Route et la Bande de la Soie auquel ont adhéré 150 pays et 30 organisations internationales.
“Narco” Rubio et revenu à la charge contre Cuba, qui avait été retirée le 14 janvier par Joe Biden, de la liste des Etats qui soi-disant soutiennent le terrorisme. Six jours plus tard, en prenant sa charge, Trump a annulé ce retrait et a remis l'île socialiste sur cette liste sur laquelle elle n'aurait jamais dû être. Ils cherchent à compliquer encore plus le commerce, les investissements et les crédits pour la patrie de José Marti pour accentuer le blocus qui continuera à être complet, en appliquant même des Section de la loi HLM–Burton, le titre III, qui est tellement illégal que d'autres Gouvernements des États-Unis l’avaient suspendu temporairement. La déclaration du ministère des affaires étrangères de Cuba a répondu à ces agressions qui sont à présent dirigées par Rubio, une merde de gusano de Miami. Le terroriste, c'est le Gouvernement des États-Unis.
Comme fruit pourri de cette nouvelle politique de blocus, le gouvernement Trump a pensé à transférer dans la prison de Guantanamo plusieurs milliers d'émigrés déportés. Comme on le sait, c'est une prison illégale dans laquelle les droits de l'homme sont violés comme c'est arrivé avec les islamiques arrêtés et accusés d’ actes terroristes sans avoir le droit de se défendre. Guantanamo a été volée à Cuba en 1902, et jusqu'à présent, à ce qu'on voit, ils ne pensent pas à la rendre.
Nettoyage ethnique et affaires à Gaza
Le 4 février, Trump a reçu Benjamin Netanyahu dans le salon ovale (Milei a dû mourir de jalousie car le sioniste a été le premier à être reçu sur ce trône officiel pour les lèche-bottes). La, il a à nouveau déclaré qu'il allait chasser la population palestinienne de la bande de Gaza, 1 800 000 personnes, qui a subi jusqu'à hier 47 000 morts (plus 10 000 ou plus qui sont toujours sous les décombres) à cause d'un génocide qui a duré 16 mois (77 ans si on compte à partir de la Nabka). Son projet et nettoyage et technique, grâce à l'expulsion de ses Maître, palestiniens vers la Jordanie, l'Égypte et d'autres pays. Les États-Unis et leur multi national, plus évidemment, leur partenaire sioniste, transformer cette bande en Riviera de Yanquilandia en s’appropriant la terre et la mer pour eux et leurs grandes entreprises pour des affaires immobilières.
Ce plan est l’un des plus sinistres et fascistes qui ait été envisagé ces derniers temps, de sortes que la réponse est venue d'un tas de pays de la région et du monde, entre autres de Chine.
La Chine a également été la cible des agressions du président des États-Unis. On a déjà dit qu'il l’avait accusée d'être la propriétaire du canal de Panama. Il lui a aussi augmenté les droits de douane de 10 % qui s'ajoutent à des sanctions identiques contre des entreprises chinoises comme Huawei, la G5, TikTok, etc… et à l'interdiction de vendre des produits technologiques, « made in USA », etc…
Ces guerres commerciales font partie d'une campagne politique et éventuellement militaire contre la Chine, le grand ennemi selon Trump. De là vient peut-être sa position plus négociatrice que celle de Joe Biden envers la guerre de l'Ukraine contre la Russie à propos de laquelle il a discuté au téléphone le 12 février avec Vladimir Poutine. Il faudra voir si une réunion entre les deux présidents se concrétise et quels accords seront obtenus : cela puisse-t-il servir à renforcer les positions russes en Crimée et dans les provinces qui ont déjà demandé par plébiscite de faire partie de la fédération de Russie : Donetsk, Zaporiyia, Jersón et Lugansk.
Avec Pékin, les choses ne vont pas bien aller pour 30. Le plus récent exemple a été la subit apparition de l'entreprise chinoise d'intelligence artificielle DeepSeek, beaucoup moins cher, que les poulpes yankees comme Nvidia qui, face à cette apparition chinoise, a perdu 600 000 000 000 de dollars de valeur sur le marché.
On ne doit pas sous-estimer le magnat à tendance fasciste qui veut dominer le monde mais on ne doit pas non plus perdre de vue qu'il y a les BRICS et un monde multipolaire auxquels il me menace d'augmenter les droits de douane de 100 % parce qu'ils utilisent des monnaies différentes du dollar. Il faudra voir comment se poursuit cette histoire, également négative pour l'Argentine avec une augmentation de 25 % des droits de douane sur ses exportations d'aluminium et d’acier aux États-Unis.
Il est évident que ces politiques de Trump sont dangereuses, dommageable et impérialiste et qu’à court terme, elles vont causer beaucoup de souffrances. Il ne faut pas sous-estimer cet ennemi des peuples mais il ne faut pas non plus perdre de vue la perspective. C'est un tigre en décadence : le PIB chinois, mesuré par son pouvoir d'achat est de 37 000 000 000 de dollars, le premier du monde. Celui des États-Unis est de 30 000 000 000 avec une dette extérieure de 23 000 000 000, 76 % de son PIB.
Mao Tsé Tung écrivait en 1956 que l'impérialisme nord-américain était un tigre de papier : « Les pays d'Amérique, d'Asie et d'Afrique devront continuer à se battre contre les États-Unis jusqu'à la fin, jusqu'à ce que le vent et la pluie détruisent ce tigre de papier. »
Source en espagnol :