Non au blanchiment des crimes d’Israël par le cinéma : dénonçons la tenue du Festival du cinéma français en Israël du 20 au 31 mars 2025

Publié le par FSC

Toujours le double standard : les sanctions lorsqu'elle concerne la Russie, alors pas de problème.
S'agissant D'Israël c'est une tout autre question !
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Aujourd'hui, le 20 mars, va s’ouvrir à Jérusalem, Tel-Aviv et dans d’autres villes israéliennes le 22ème Festival du Cinéma français en Israël avec, au programme, seize films français. L’Association France Palestine Solidarité tient d’abord à rappeler le contexte dans lequel va se dérouler ce festival.

Suite à l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre 2023, accompagnée de nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Israël a lancé dès le lendemain une guerre totale contre la population de la bande de Gaza. Cette guerre qui a duré plus de 15 mois, a occasionné la mort de plus de 180 000 Palestiniens et Palestiniennes dont des dizaines de milliers d’enfants, selon les estimations de la revue médicale indépendante The Lancet. La Cour Internationale de Justice, la plus haute juridiction internationale, a reconnu à plusieurs reprises l’existence d’un génocide à Gaza comme plausible. De grandes ONG comme Amnesty International ou Human Right Watch ont fait le même constat après des enquêtes approfondies.

Depuis l’instauration en janvier 2025 du cessez-le-feu à Gaza, rompu il y a deux jours par des bombardements intenses, Israël accentue son agression contre la Cisjordanie et Jérusalem-Est qui sont des territoires palestiniens illégalement occupés et colonisés par Israël, comme l’a rappelé la Cour Internationale de Justice le 19 juillet 2024.

L’occupation et la colonisation qui durent depuis 1967 se sont amplifiées à partir de janvier 2023 avec l’arrivée au pouvoir en Israël d’un gouvernement d’extrême droite comprenant des ministres ouvertement racistes et fascistes. Aujourd’hui, Israël utilise en Cisjordanie et à Jérusalem-Est les mêmes méthodes barbares que celles utilisées pendant les 15 mois de son attaque génocidaire dans la bande de Gaza : massacres de civils dont des enfants, destruction systématique des habitations et des infrastructures essentielles à la vie, en particulier les écoles et les hôpitaux, arrestations massives avec mauvais traitements et tortures des personnes détenues...

Dans ce contexte et alors que l’Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution votée le 18 septembre 2024 à une écrasante majorité des États, dont la France, a demandé aux États « de ne pas prêter aide ou assistance au maintien de la situation créée par la présence illicite d’Israël dans le Territoire Palestinien... », il apparait totalement révoltant et contraire au respect du droit que puisse se tenir ce festival dont certaines projections auront lieu dans des villes comme Jérusalem ou Sdérot situées à quelques encablures des territoires palestiniens où Israël a commis et continue de commettre des atrocités.

Il apparaît totalement révoltant qu’un organisme français officiel comme l’Institut français d’Israël soit l’organisateur de ce festival, en partenariat avec Eden Cinéma. La tenue de ce festival apporte une caution à l’État d’Israël et à toutes les violations du droit dont il se rend coupable.

Au lieu de remplir ses obligations découlant de la résolution de l’AG de l’ONU qu’elle a votée, la France, par sa participation active à l’organisation de ce festival, se compromet avec un État condamné pour ses violations répétées du droit. Nous exigeons que la France renonce à cautionner cet événement indécent en appelant les producteurs des films programmés à retirer leurs films.

Nous appelons les réalisateurs, réalisatrices, acteurs et actrices des films concernés à refuser toute invitation à se rendre en Israël pour accompagner le film et à en faire connaître publiquement les raisons.

Le Bureau national de l’AFPS, le 20 mars 2025

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Association France Palestine Solidarité (AFPS)

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