19 Mars : marquons notre volonté de Paix, de coopération, d'amitié avec le peuple algérien !
- Le 19 mars, nous commémorerons le 63e anniversaire des Accords d'Evian ayant mis fin à la Guerre d'Algérie.
- A MONTATAIRE, la Municipalité porteuse des valeurs de Paix, de solidarité et d'amitié entre les peuples, organise comme chaque année, MERCREDI 19 MARS, une commémoration avec une prise de parole du Maire Jean-Pierre BOSINO : RDV 18h, devant l'école Edmond Léveillé, rue Jean Jaurès, puis défilé jusqu'au Monument aux morts, Place de la Mairie. Une initiative à laquelle les citoyennes et les citoyens qui partagent ces valeurs, auront à cœur de participer.
- Rappelons que le Parti communiste français a lutté à l'époque pour la Paix en Algérie et le droit à l'indépendance du peuple algérien, et que nombre de ses militant-e-s l'ont payé par la répression, la prison parfois la torture et même la mort.
- Cette guerre provoquée par la volonté des dirigeants français de maintenir une domination coloniale insupportable sur l'Algérie, a été une véritable tragédie avec des centaines de milliers de morts algériens, des milliers de jeunes soldats français tués, des souffrances atroces que nous ne devons pas oublier.
- L'extrême-droite et une partie de la droite française n'ont jamais accepté la fin de la colonisation, et veulent en permanence entretenir des tensions avec l'Algérie, en entretenant le racisme et la xénophobie, en multipliant les provocations comme le fait aujourd'hui le Ministre Retailleau au nom du gouvernement français.
- Cela est totalement irresponsable et dangereux, d'autant que 12% de la population française a des liens avec l'Algérie comme l'a rappelé Ian Brossat au Sénat.
- C'est pourquoi, plus que jamais, nous réaffirmons notre attachement à la Paix, à la coopération, aux échanges, à l'amitié avec le peuple algérien.
- C'est dans cet esprit que nous appelons à participer aux commémorations organisées par les communes le 19 mars, ou à prendre des initiatives autour de cette date anniversaire notamment devant les plaques de rue ou de place portant cette date ou devant les monuments aux morts ou autres lieux symboliques.
- Retrouvez l'intervention de Ian Brossat au Sénat, le 4 mars 2025, en cliquant sur ce lien : https://www.facebook.com/share/r/16JqeZL5y7/ ou en lisant le texte de son intervention ci-dessous : "J'ai surtout le sentiment, à la lumière de ces débats médiatiques, qu'aujourd'hui la haine de l'Algérie et des Algériens sert de rente électorale à des responsables politiques en manque d'imagination.
Tout le monde voit bien, à la lumière du débat que nous avons ce soir, et du débat, il faut bien le dire aussi, qui se déroule très largement dans les médias, que ce débat est en réalité d'une toute autre nature.
J'en veux pour preuve le contexte dans lequel il s'inscrit.
J'en veux pour preuve la monopolisation du débat, depuis maintenant des mois, autour des enjeux migratoires.
Pour s'en convaincre, il suffit d'ailleurs de consulter l'ordre du jour du Sénat.
Un jour, c'est un débat et une proposition de loi sur l'interdiction du mariage pour les personnes sans papier.
Un autre, c'est une proposition de loi pour allonger la durée de rétention en cras.
Un autre encore, une proposition de loi sur la remise en cause du droit du sol à Mayotte.
Une autre fois encore, une proposition de loi pour restreindre l'accès aux prestations sociales pour les étrangers en situation régulière.
Tout cela un peu plus d'un an après le vote d'une loi sur l'immigration qui s'est quand même soldée, il faut bien le dire, par un fiasco tout à fait lamentable.
C'est-à-dire que nous sommes confrontés en réalité à une stratégie délibérée visant d'une part à saturer l'espace médiatique autour des enjeux d'immigration et d'autre part à faire disparaître des écrans les enjeux du travail, des salaires, du pouvoir d'achat qui sont pourtant la première préoccupation des Français.
Et il a d'ailleurs fallu notre niche parlementaire, celle de notre groupe, pour qu'enfin, dans cette Assemblée, depuis des mois, le mot salaire soit prononcé.
Au fond, l'immigration, c'est un peu une forme d'ardoise magique qui permet d'effacer tous les autres sujets du débat médiatique.
J'en veux pour preuve aussi la montée de tensions régulières avec l'Algérie, avec chaque jour des propos outranciers de plus en plus excessifs.
Je pense aux propos de M. Zemmour qui disait ce week-end que la colonisation de l'Algérie a été une bénédiction.
Je pense aussi au fils d'un ancien président de la République qui appelle, je cite, « à brûler l'ambassade d'Algérie en France ».
Je pense aussi à cette ancienne tête de liste aux élections européennes qui disait avant-hier que l'Algérie a du sang sur les mains.
Tout cela constitue une escalade dangereuse basée sur une avalanche de contre-vérité qui n'est d'aucune efficacité en matière de politique publique.
Une escalade dangereuse parce qu'elle attise les tensions dans un monde qui n'en a franchement pas besoin.
Dangereuse pour notre cohésion nationale parce que, et ça a été dit tout à l'heure, 12% des Français entretiennent un lien avec l'Algérie.
Elle est basée sur une avalanche de contre-vérité parce qu'elle vise à faire croire que les accords de 68 auraient ouvert les vannes de l'immigration algérienne alors qu'ils visaient précisément à la limiter.
Et enfin, cette escalade n'est d'aucune efficacité parce que force est de constater que ces joutes médiatiques qui, une fois de plus, sont en cours depuis maintenant des mois, n'ont permis d'obtenir aucune exécution d'OQTF supplémentaire.
Et quand on est ministre, on est jugé sur ces résultats.
En l'occurrence, en quoi cette montée de tensions a permis d'obtenir quoi que ce soit du gouvernement algérien ?
Absolument rien. J'ai surtout le sentiment, à la lumière de ces débats médiatiques, qu'aujourd'hui, la haine de l'Algérie et des Algériens sert de rente électorale à des responsables politiques en manque d'imagination."
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