Sur la situation en Europe

Publié le par FSC

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Eléments de réflexion pour l’action

Donald Trump donne un coup d’accélérateur à l’impérialisme américain. Menace sur le Canada, le Groenland, volonté de chasser les palestiniens de la bande de Gaza et négociations bilatérales avec la Russie sur un cessez-le-feu avec l’Ukraine… Donald Trump, soutenu par les conservateurs traditionnels, les milliardaires de la Silicon Valley, les intégristes évangélistes, les pétroliers et gaziers, les magnats des Bourses et les mafias anti-castristes, incarne l’impérialisme américain au pied du mur face à la remise en cause de la domination du dollar.

L’évolution rapide de la situation internationale prend de court les dirigeants européens. Elle confirme la justesse de nos positions de congrès : la paix, la recherche d’une solution négociée et une conférence pour la sécurité collective sur le continent européen, la défense de la souveraineté de la France, le rejet d’une illusoire « défense européenne », la réindustrialisation, sur la base d’une politique planifiée et de la nationalisation autant que nécessaire des entreprises stratégiques. Le parti est de mieux en mieux identifié comme le parti de la paix et de la raison, le parti de l’intérêt collectif exprimé posément, une place cruciale dans le champ politique.

La situation actuelle est un désastre total pour la jeunesse et la classe ouvrière ukrainienne. Noyée dans la propagande nationaliste, elle est recrutée par la force et envoyée dans les tranchées, sans la préparation et l’armement suffisants, parfois dans des opérations suicidaires à but médiatique. C’est le résultat de 11 ans de nationalisme fascisant, abusant de la loi martiale pour se maintenir au pouvoir, interdisant les syndicats et l’opposition, chassant les communistes. Cette guerre est également un malheur pour la jeunesse et le peuple russe, eux aussi au front, sous le feu permanent des drones, parfois bombardés très loin de la ligne de front et pour l’ensemble des peuples du continent européen, subissant l’économie de guerre, l’inflation, la baisse du niveau de vie et l’angoisse de l’aggravation de la situation.

Ces 3 ans de guerre confirment la réalité matérialiste de l’histoire, exposée par Marx et Engels et invalident toutes les positions basées seulement sur l’affect ou l’émotion, manipulés à foison par la partialité des médias et partis bourgeois. Par la tentative d’extorsion des métaux et minéraux ukrainiens, odieusement appelé « Accord sur les minéraux », Trump révèle la réalité des buts de guerre impérialistes de l’occident. L’Ukraine a sacrifié sa jeunesse dans une guerre dont elle sortira au mieux exsangue et pillée par ses alliés. Macron a soutenu cet accord et réclamé une part pour la bourgeoisie française. Le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, a confirmé que les discussions avec l’Ukraine sur ce sujet se déroulent depuis plusieurs mois déjà.

Les pays d’Europe occidentale prétendent « prendre le relais » de l’impérialisme états-unien mais n’ont ni cohérence, ni perspective, ni moyens et s’enfonçent dans le déni de réalité. Les bourgeoisies ne peuvent dépasser leur cadre national originel que sous la forme impérialiste, exploiteuse et guerrière. Les sommets se multiplient mais c’est toujours pour se mettre d’accord sur la préservation des intérêts financiers, et au détriment des travailleurs. L’UE est une impasse, un puit sans fond d’égoïsme et de concurrence dont rien de progressiste n’émerge. Seule la classe travailleuse, le prolétariat a intérêt et est capable de dépasser le cadre national et de bâtir une communauté de destin pour l’humanité.

La paix est l’intérêt vital des peuples. La bataille pour la paix est l’ADN des communistes. Notre paix n’est pas celle des pacifistes idéalistes pétris de bonnes intentions et déconnectés de la violence du monde qui nous entoure : notre combat pour la paix est un combat révolutionnaire, car comme disais Jaurès, « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ». Il est indissociable de celui pour la construction d’une autre société. Nous voulons créer un chemin vers un socialisme à la française au XXIe siècle. Les Jours Heureux sont des Jours de Paix.

La France dispose encore de la capacité partielle d’une autonomie stratégique. Elle la tient des acquis de la politique de 1945 - 1946 et des conceptions du Conseil National de la Résistance. Notre parti a fait le choix courageux de dire qu’elle ne doit pas être abandonnée pour sauver du désastre le vieil empire anglais ou la bourgeoisie allemande qui rêve encore parfois de revanche et convertit désormais sur un rythme accéléré son industrie civile en industrie de guerre. La France doit rebâtir ses bases productives et notamment industrielles, technologiques et de recherche, condition d’une autonomie durable. Elle doit maintenir et développer ses savoir-faire. Cela aussi ne peut se faire qu’en donnant le pouvoir à la classe du travail, par la collectivisation des principaux moyens de productions au service de l’intérêt national, par le socialisme, sur le chemin tracé par la Commune de Paris et les conquêtes progressistes de 1945 - 1946.

Oui, la France doit faire entendre sa voix, elle doit proposer une autre voie. La base de notre conception de la souveraineté, c’est le respect de la souveraineté des autres nations et la recherche de la paix, de l’intérêt commun des peuples et de la coopération gagnant - gagnant. Sur ce chemin, la France ne sera pas seule. La Chine a développé une politique de développement partagé par l’intermédiaire des BRICS. Elle suscite l’adhésion de nombreux pays, notamment du Sud, dans le respect de la souveraineté de chacun.

Les travailleurs attendent un large rassemblement autour des revendications essentielles : la paix, la souveraineté et l’intéret collectif primant sur les intérêts individuels : garantir un niveau de vie décent, développer les forces productives pour l’assurer en toute souveraineté, mettre fin à la corruption et au pillage de la nation par une minorité de milliardaires profiteurs.

Les prises de positions du PCF sont justes et répondent aux questions principales du peuple. Nous devons continuer à les diffuser et les faire rayonner comme support à l’organisation et à la mobilisation collective. Décidons l’édition à grande échelle d’un matériel national mensuel liant les questions de la paix, de l’industrie et du niveau de vie et la création partout où l’on peut, dans les quartiers et dans les entreprises, des comités pour agir et démultiplier les mobilisations.

 

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LE MENSONGE sur la MENACE RUSSE pour justifier le gavage des marchands de canon !

 

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