Gaza : Rassemblements en soutien à l’enseignante suspendue

Publié le par FSC

Face au génocide en cours, Macron et les siens contraints d'infléchir la trajectoire de leur soutien inconditionnel à Israël continuent cependant en l'absence de sanctions contre les génocidaires d'applique des SANCTIONS contre ceux qui protestent et se montrent solidaires des palestiniens.

Hypocrisie et double langage comme l'actuel directeur de Science Po Paris, Luis Vassy qui prétend protéger totalement la liberté d'expression dans l'institution qu'il dirige SAUF pour bien sûr pour le débat qui était prévu avec Rima Hassan interdit, au nom cette fois de la préservation de la sécurité publique!

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Nadège Dubessay
L'Humanité du 28 mai 2025

 


Rassemblement devant le ministère de l’Education, ce mercredi 28 mai à 12 heures.

A la demande de ses élèves, la professeure de physique-chimie des lycées Janot-et-Curie de Sens (Yonne) observe, avec ceux qui le souhaitent, une minute de silence en hommage aux victimes de Gaza.© ANDBZ/ABACA

 

Pour avoir accepté d’observer une minute de silence en hommage aux victimes du génocide à Gaza, une enseignante a été suspendue par le rectorat. Les syndicats appellent à un rassemblement devant le ministère de l’Education,

ce mercredi 28 mai à 12 heures.


Elle ne le regrette absolument pas. Elle affirme au contraire que “cela aurait dû être fait par l’Education nationale depuis longtemps”. C’était le 26 mars. L’armée israélienne venait de rompre quelques jours plus tôt le cessez-le-feu, tuant plus de 400 Palestiniens. Au lycée, la sonnerie retentie, signalant la fin du cours. A la demande de ses élèves, la professeure de physique-chimie des lycées Janot-et-Curie de Sens (Yonne) observe, avec ceux qui le souhaitent, une minute de silence en hommage aux victimes de Gaza.


La sanction ne tarde pas à tomber : depuis le 31 mars, l’enseignante a été suspendue. Le rectorat de Dijon a pris cette décision “par mesure conservatoire” et une procédure disciplinaire a été engagée à l’encontre de la professeure. Il lui est reproché, par “une initiative personnelle”, de n’avoir pas respecté la neutralité qui s’impose à elle : “Un devoir pour tous les fonctionnaires, inscrit dans leur statut, et tout manquement à cette obligation déclenche une procédure disciplinaire”, justifie le rectorat.

“Le massacre d’une population n’est pas un avis politique, c’est un fait”


La mesure suscite colère et indignation de la part des syndicats enseignants FSU, FNEC-FP-FO, CGT Educ’action et Sud Education, qui réclament une audience au ministère de l’Education, où il se rendront mercredi 28 mai à 14 heures. Un rassemblement sur place est prévu dès 12 heures. Un autre se tiendra à 11h45 devant le lycée de Sens, d’autres sont prévus comme par exemple à Rouen, à 14 heures devant le rectorat.
Selon ces organisations, “cet hommage ne relève en aucune manière d’une rupture avec le devoir de neutralité : le massacre d’une population, et notamment d’enfants, n’est pas un avis politique, c’est un fait”. Elles estiment que “cette mesure relève d’une forme de pression arbitraire à l’encontre d’une collègue qui, comme bien d’autres personnes, n’a fait qu’exprimer son humanité et son soutien à une population anéantie, notamment d’enfants victimes de bombardements, de la famine, de l’absence de soins…”.


Les syndicats exigent l’annulation de la suspension et qu’aucune sanction ne soit prise à l’encontre de leur collègue. Ils ne manquent pas de le rappeler au passage : le 13 février dernier, au Sénat, la ministre de l’Education nationale soulignait que les enseignants avaient “la liberté pédagogique d’aborder le sort des victimes du conflit israélo-palestinien et notamment des otages français et des victimes du 7 octobre, pour leur rendre hommage afin d’entretenir leur mémoire, mais aussi pour réaffirmer l’attachement sans faille de la République aux valeurs démocratiques et à la paix”.
L’enseignante suspendue a reçu de nombreux soutiens de toutes parts. Lucide, elle a notamment déclaré : “Je sais que je ne suis pas la première à souffrir de ce type de sanctions, et que je ne serais probablement pas la dernière”.   

 

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