GAZA : une abomination !

Publié le par FSC

Marion d'Allard
L'Humanité du 06 mai 2025

Face à Benyamin Netanyahou, ne pas trembler

 

 

Le rappel de dizaines de milliers de réservistes, confirmé par Tel-Aviv ces dernières heures, était déjà un bien sombre présage. L’approbation, ce lundi, par le cabinet de guerre israélien d’une intensification des opérations militaires dans la bande de Gaza, doublée de la confirmation d’un plan de déplacement forcé de la population, est une terrible confirmation. 

Benyamin Netanyahou, criminel de guerre cible d’un mandat d’arrêt international, renforce son entreprise génocidaire sur le territoire palestinien, sous les yeux quasi clos d’une communauté internationale amorphe.
Sous les bombes et dans les gravats, les Gazaouis, soumis à un blocus total depuis dix-neuf mois, meurent de faim désormais, privés de toute aide humanitaire depuis le 2 mars, prisonniers d’un territoire assiégé, pilonnés nuit et jour par l’aviation israélienne et son armée de drones. « Les stocks alimentaires sont quasiment épuisés », « les gens s’entretuent pour de l’eau », « les hôpitaux manquent de sang »… les humanitaires sur place décrivent l’apocalypse, quand le directeur des urgences de l’Organisation mondiale de la santé évoque, pour sa part, une « abomination ».


Et Benyamin Netanyahou surenchérit. Au mépris de la justice internationale et des droits humains les plus élémentaires, contre son propre peuple aussi, quand 70 % des Israéliens – d’après le Forum des familles – dénoncent le « danger de mort » que fait peser sur les otages le plan de « conquête » de la bande de Gaza, fomenté par Tel-Aviv avec l’aval de Washington.


Que faudra-t-il encore au monde pour réagir ? Quel degré d’inhumanité devra atteindre Benyamin Netanyahou pour être empêché, arrêté et confronté à son infâme bilan ? Dans quelques semaines, à la conférence des Nations unies coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, Paris pourrait enfin reconnaître l’État de Palestine. Ce 2 juin, Emmanuel Macron ne doit ni trembler ni tergiverser. C’est indispensable. Symbolique certes, mais indispensable.

 

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