« Cercle socialiste des amis d’Israël » : pourquoi le PS s’écharpe sur une contribution thématique
Eh pendant ce temps là la presse système fait passer Jérôme Guedj partisan quant au fond d'une collaboration avec les macronistes pour une victime absolue d'un soit-disant anti-sémitisme de gauche bien sûr.
Tandis que le génocide s'aggrave à Gaza !
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Elora Mazzini
L'Humanité du 05 mai 2025
Un texte publié dans le cadre du prochain congrès appelant de ses vœux la création d’un « cercle socialiste des ami.e.s d’Israël », louant la stratégie militaire du gouvernement Netanyahou, remue le Parti socialiste. Ses cadres martèlent qu’elle n’engage que ses auteurs.
Depuis dimanche 4 mai, les réactions fusent sur le réseau social X. En cause, un texte publié sous forme de contribution thématique, qui a depuis été supprimé du site internet du Parti socialiste, intitulé
« Naissance du Cercle socialiste des ami.e.s d’Israël ». Ses signataires, qui se revendiquent sionistes, érigent le soutien à Tel-Aviv comme une position nécessaire si le PS ne souhaite pas « se trahir » ni « perdre toute chance de remporter une élection ».
Non seulement le texte ne condamne que très légèrement les crimes commis à l’encontre des femmes, hommes et enfants tués à Gaza, concédant qu’« il est normal de ressentir de l’émotion face au drame des Gazaouis, la guerre étant toujours à éviter », mais il fait surtout les louanges des méthodes de guerre de Nentayahou, évoquant l’utilisation de « bombes ultra-précises capables de frapper un seul étage » et se gargarisant de « mesures absolument uniques qu’Israël met en place pour limiter les pertes civiles et alléger la souffrance des populations ».
Réactions internes et insoumises
Une position qui s’inscrit pourtant en décalage avec la ligne du parti. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a immédiatement réagi dans un tweet, affirmant que plus de 350 contributions thématiques avaient été publiées dans le cadre du prochain Congrès du parti qui se tiendra au mois de juin et qu’elles n’engageaient que leurs auteurs. Selon lui, le premier secrétaire n’avait aucun « pouvoir de censure ». « Le Parti socialiste est partisan de la solution à deux États, maintient-il. Il condamne la colonisation et la violation du droit international à Gaza comme en Cisjordanie ».
Réaction suivie de près par celle de Corinne Narassiguin, secrétaire nationale à la coordination, qui s’est employée à dédouaner les dirigeants socialistes, accusant ses opposants d’avoir requis la publication du texte « au nom de la liberté d’expression ». « En tant que présidente de la commission d’organisation du congrès, j’avais bloqué initialement la publication de ce texte dont le contenu original était encore pire », affirme-t-elle dans un tweet publié ce dimanche soir.
Quelques voix se sont également élevées du côté des Insoumis. Par une publication sur X, Aymeric Caron a dénoncé un texte qui fait « l’apologie du génocide en cours à Gaza », en plus d’être mensonger. « Dans le deuxième paragraphe on lit cette dinguerie : « Israël (…) qui accorde les mêmes droits aux juifs et aux Arabes ». Ce qui est un mensonge XXL », fustige le député.