« Nous ne pouvons plus nous contenter d’appeler cela une "horreur" » : 300 écrivains appellent à agir face au génocide à Gaza

Publié le par FSC

Julia Hamlaoui
L'Humanité du 27 mai 2025

 

 

Dans une tribune publiée ce mardi 27 mai par Libération, 300 écrivains appellent à « nommer le "génocide" » en cours à Gaza et à agir pour y mettre un terme via notamment des sanctions contre l’État israélien.
« Nous ne pouvons plus nous contenter d’appeler cela une “horreur”, de faire montre d’une empathie générale et sans objet, sans qualifier cette horreur, ni préciser de quoi il s’agit », estiment 300 écrivains dans une tribune à propos de Gaza publiée par Libération ce mardi 27 mai. 

Les signataires parmi lesquels figurent Virginie Despentes, Leïla Slimani, J. M. G. Le Clézio ou encore Mohamed Mbougar Sarr l’affirment : « Tout comme il était urgent de qualifier les crimes commis contre les civils le 7 octobre 2023 de crimes de guerre et contre l”humanité, il faut aujourd’hui nommer le “génocide” ».


Plus de 50 000 Palestiniens sont morts sous les bombardements de l’armée israélienne qui ont repris de plus belle en mars tandis que la bande de Gaza est soumise à la famine avec des livraisons humanitaires autorisées au compte-goutte et sur laquelle le gouvernement de Benyamin Netanyahou voudrait mettre la main en la confiant à la décriée Gaza Humanitarian Foundation (GHF, Fondation humanitaire de Gaza).

Mettre « un terme, sans délai, à ce génocide qui nous engage chacun et chacune »


« Face à ce moment historique, nous pouvons détourner le regard. Ou bien nous montrer à la hauteur de la tâche qui s’impose à nous », interpellent les écrivains rappelant que « la qualification de “génocide” n’est pas un slogan. Elle implique des responsabilités juridiques, politiques, morales ». 

Une responsabilité que le président de la République, Emmanuel Macron, refuse pour l’heure d’assumer préférant renvoyer aux historiens l’usage du terme, comme il l’a affirmé lors de son intervention sur TF1 le 13 mai dernier.


Dans ce contexte, comme l’a fait la gauche mobilisée lundi soir au Trocadéro, les signataires de cette tribune exigent « plus que jamais » que « soient imposées des sanctions à l’État d’Israël », et demandent « un cessez-le-feu immédiat – qui garantisse la sécurité et la justice pour les Palestiniens, la libération des otages israéliens, celle des milliers de prisonniers palestiniens détenus arbitrairement dans les prisons israéliennes, et qui mette un terme, sans délai, à ce génocide qui nous engage chacun et chacune ».
 

 

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