Rima Hassan et trois autres Français se sont opposé au chantage israélien de recconnaître être entré illégalement sur le territoir israélien pour être expulsé

Publié le par FSC

 

Bateau pour Gaza
Alors qu'ls n'ont pas pénétré en Israël et ont été arraisonné illégalement dans les eaux internationales.

 

 

Deux ressortissants français ont accepté de signer le formulaire et devraient regagner la France aujourd’hui. Les autres seront présentés à un juge israélien, indique le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, ce mardi 10 juin.
 
Deux Français dans l’avion. Les six militants français arrêtés par les autorités israéliennes à bord d’un bateau dont le but était de briser le blocus de Gaza ont reçu la visite de diplomates français. Et deux d’entre eux ont accepté d’être expulsés dès ce mardi 10 juin, a annoncé le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. Les deux ressortissants ayant signé un document autorisant leur expulsion sont un journaliste pour la chaîne qatarie Al Jazeera, Omar Faiad, et un médecin, Baptiste André, a précisé une source diplomatique française.

«A ce jour, deux d’entre eux ont accepté de signer les papiers les expulsant du territoire israélien et leur permettant de rentrer dans notre pays. Quatre l’ont refusé», a-t-il déclaré ce mardi midi. En début de matinée, un seul avait accepté l’expulsion. Ceux qui ont refusé de signer le document devront désormais être présentés à un juge dans les prochains jours qui décidera, ou non, de leur expulsion.

L’eurodéputée LFI Rima Hassan, qui faisait partie des personnalités à bord du navire, aurait refusé de son côté de signer le document et serait donc toujours en Israël, selon le média israélien Ynet. Contrairement à l’activiste suédoise, Greta Thunberg, qui se trouve actuellement dans un avion à destination de la France, a précisé le ministère israélien des Affaires étrangères.

 

«Les Français de la #FreedomFlotilla, dont Rima, n’ont pas refusé d’être rapatriés en France. Ils ont refusé de signer un document dans lequel ils devaient reconnaître être entrés illégalement sur le territoire israélien, condition fixée par Israël pour leur libération», a précisé Clémence Guetté. La députée LFI dénonce un document «inacceptable» car «l’arrestation par Israël de la flottille a eu lieu dans les eaux internationales» et que «la flottille n’est pas entrée sur le territoire israélien et n’en a pas eu l’intention» puisque «la bande de Gaza n’en fait pas partie».

Appels aux proches dans la nuit

 

La France a «passé tous les messages» à Israël pour que «la protection» de ses ressortissants «soit assurée» et qu’ils «puissent retrouver le sol français», avait assuré lundi le président Emmanuel Macron, dénonçant comme un «scandale» le blocus humanitaire à Gaza. Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées lundi soir à travers la France à l’appel de la gauche en soutien à ces militants.

«L’équipe diplomatique et consulaire française à Tel-Aviv restera au contact de nos ressortissants, comme le lui permet la protection consulaire, pour s’assurer de leur état jusqu’à leur retour en France», a assuré mardi le chef de la diplomatie française, en précisant que «les appels d’information aux proches ont été passés à cinq d’entre eux sitôt après les visites consulaires, soit après 3 heures du matin». Jean-Noël Barrot a également dénoncé les «manœuvres de désinformation» d’un «certain nombre de responsables politiques».

Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, avait fustigé quelques heures plus tôt sur X la «nullité des services français» en affirmant que les familles des ressortissants retenus en Israël n’avaient «aucune nouvelle».

Mise à jour à 13 heures avec un autre Français qui accepte d’être expulsé ; à 13 h 34 avec le nom des deux Français expulsés.

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