Lutte contre l’antisémitisme, condamnation de Benyamin Netanyahou, reconnaissance de la Palestine : ne rien lâcher

Publié le par FSC

Stéphane Sahuc
L'Humanité du 20 août 25

 

 

 

Décidément, pour Benyamin Netanyahou, la sécurité des juifs est loin d’être la priorité. En affirmant que ceux qui prônent la reconnaissance d’un État de Palestine pactisent avec le Hamas, en accusant d’antisémitisme ceux qui dénoncent la politique actuelle d’Israël, le premier ministre israélien fait de l’ensemble des juifs de la planète des soutiens de sa politique et de son entreprise génocidaire.


Haaretz, dans son éditorial du 19 août, estime que cette stratégie attise « la haine envers les juifs dans le monde ». Une aubaine pour les antisémites de tout poil, qui n’ont plus qu’à souffler sur les braises de la haine.
Une pratique particulièrement appréciée par les pompiers pyromanes de l’extrême droite française, qui trouvent là le moyen à la fois de soutenir le pouvoir israélien, de déverser leur islamophobie et leur racisme, de disqualifier les soutiens à la Palestine et, cerise sur le gâteau, de faire grandir l’antisémitisme, qui reste un marqueur de leur ADN idéologique.
L’instrumentalisation de l’antisémitisme contre des adversaires politiques n’est malheureusement pas l’apanage de la seule extrême droite. La droite dite républicaine, mais également Emmanuel Macron et nombre de ses amis, n’ont pas été les derniers à en jouer.


Ils ont contribué à fracturer la société française. Ils ont créé des murs d’incompréhension, de douleur, de colère chez des millions des personnes pour qui la question n’est pas de choisir entre la lutte contre l’antisémitisme, la condamnation d’Israël pour ses méfaits et la reconnaissance de la Palestine.
Plus que jamais, il s’agit de tenir, sans jamais lâcher, ces fils conducteurs et de refuser les logiques binaires que veulent imposer les fauteurs de haine. De ne rien céder aux pressions de la mafia Netanyahou-Trump et leurs affidés.
Dans la société israélienne, des voix s’élèvent pour que les puissances occidentales cessent leur blanc-seing à un Israël « défenseur du monde libre ». Avraham Burg, ancien président de la Knesset, va plus loin et incite les juifs à déposer « une plainte collective contre l’État d’Israël pour crimes contre l’humanité commis en notre nom et sous la fausse bannière de notre identité juive ».

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article