Après la tentative d'assassinat des négociateurs du Hamas, sanctionner Israël est une nécessité
« Les Israéliens ont accepté mes conditions. Il est temps que le Hamas les accepte aussi. » Dimanche 7 septembre, Donald Trump laissait entendre qu’un accord sur Gaza pourrait bientôt intervenir pour garantir la libération de tous les otages détenus par l’organisation palestinienne, après lui avoir lancé plus tôt ce qu’il a appelé son « dernier avertissement ». Moins de quarante-huit heures après, et sans attendre une quelconque réponse, Benyamin Netanyahou tentait d’assassiner les principaux négociateurs du Hamas qui se trouvaient à Doha, au Qatar.
Outre qu’en procédant à une telle attaque Israël a, une fois de plus, pulvérisé toutes les lois de la guerre – notamment la protection des équipes engagées dans des pourparlers de paix –, il a surtout montré son refus de mettre un terme au génocide en cours dans la bande de Gaza et sa volonté d’imposer son ordre dans la région. Y compris au détriment de la souveraineté d’États qui ne lui sont pas franchement hostiles – c’est le cas du Qatar.
Mais, pour Israël, le but recherché est atteint. Les négociations sont interrompues, preuve que même les propositions états-uniennes étaient insupportables pour Netanyahou. À Gaza des dizaines de Palestiniens meurent sous les bombes. Un million d’entre eux ont reçu l’ordre d’évacuer Gaza-ville.
En Cisjordanie, les colons se déchaînent, l’armée frappe partout et les dirigeants de l’OLP sont menacés alors qu’à Jérusalem-Est annexée les destructions de maisons palestiniennes renforcent l’occupation. Seules de véritables sanctions, politiques et économiques, pourront faire plier celui qui s’ingénie à semer le chaos au Moyen-Orient.
