Glissement universitaire pour corseter le droit d'expression et d'organisation
Un signe supplémentaire de l'inquiétude des classes dirigeantes face au mécontentement populaire et visant à contrer la possibilité de s'organiser de manière indépendante.
L’intersyndicale de Nantes Université est vent debout contre le projet de modification du règlement intérieur qui, selon elle, met en péril la liberté d’expression et syndicale.
visent à interdire toute réunion ou expression qui pourrait déplaire à la présidence. Elle demande son annulation.
Le projet de délibération prévoit la possibilité de poursuites disciplinaires contre toute personne participant à un regroupement « non autorisé » dans l’enceinte de l’établissement. Cet article permettrait par exemple de sanctionner tous les étudiants qui participent aux assemblées générales ou à des rassemblements sur les campus, qui n’auraient pas été déclarés à la présidence dans un délai d’un mois
, dénonce l’intersyndicale.
Cette dernière s’inquiète également de la modification d’un autre article qui prévoit de pouvoir poursuivre « l’usage abusif de la liberté d’expression ». C’est une modification du même article qui interdit au personnel et usagers de porter atteinte à la réputation de l’établissement, y compris sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas seulement une atteinte à la liberté d’expression ici ; c’est un risque aussi pour la liberté syndicale
.