Nous ne paierons pas la crise du capitalisme !
Après plus de 25 ans de politique unique du capital et la crise qui en a résulté, les gouvernements nationaux, le grand
patronat et l'UE font toujours payer la note aux peuples et entendent accélérer la casse de tous les acquis sociaux et démocratiques.
En Grèce, un plan d'austérité est imposé par le gouvernement social-démocrate et l'UE (qui consiste à geler les salaires et les pensions pour l’année 2010, à augmenter les impôts pour les travailleurs et augmenter la limite de l’âge pour les retraites de deux ans). En Espagne, au Portugal, même potion amère pour les travailleurs, douce pour les profits des grands groupes capitalistes.
Quant à la France, la « rigueur » est annoncée après les élections régionales avec de nouvelles attaques contre la Fonction publique, les salaires, la sécu et bien sûr les retraites.
Face à cette situation, alors que les grèves se multiplient en Grèce, en Espagne, au Portugal, alors que les mobilisations ne faiblissent pas en France, les Etats-majors syndicaux font profil bas : la Confédération Européenne des Syndicats inféodée à l'UE continue de « vouloir sauver le capitalisme de lui-même » et refuse tout soutien aux luttes en cours ; les directions syndicales françaises, toutes affiliées à la CES, participeront quant à elle bien sagement au « sommet social » convoqué par Sarkozy le 15 février et préparent des mots d'ordre compatibles avec les projets du patronat et du gouvernement (maison commune des retraites en particulier).
Au niveau politique, il a suffi d'entendre Aubry, fille de l'euro-cacique Delors, puis Hollande déclarer qu'il faudrait bien travailler plus longtemps pour se souvenir qu'en 2002 déjà Chirac et Jospin signaient à Barcelone avec le même stylo le recul de l'âge de la retraite à 65 ans dans l'UE (ainsi que la privatisation du « marché » de l'énergie) !
Ce n'est pas sur les discussions de salon ou sur les appareils de plus en plus intégrés aux institutions officielles du capitalisme que les travailleurs pourront compter pour défendre leurs intérêts. Partout, à l'image de ce qui se passe en Grèce, à l'image de l'action des métallos CGT du Nord-Pas de Calais, des Total-Dunkerque, des collèges et lycées de la Région Parisienne, des Ikea... il faut engager le combat, établir des liens entre peuples en lutte, généraliser les actions pour construire le tous ensemble en même temps seul à même de créer un rapport de force gagnant pour le monde du travail.
FSC