Réforme ferroviaire : déclaration de la CGT

Publié le par FSC

Remarque :

La déclaration confédérale souligne bien l'origine de la politique de déréglementation du transport ferroviaire : L'Union Europénne et ses injonctions par directives.

Alors pourquoi maintenir parallèlement l'illusion qu'une Europe sociale est possible, un autre rôle de la Banque Centrale Européenne ... sur les pas de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) ?

Comme si cette politique était une simple erreur et comme si le dumping social qui se généralise en Europe n'était pas le fruit d'une construction politique de longue date, à laquelle on ne peut se soustraire qu'en retrouvant tous les attributs de la souveraineté en même temps que le c hemin de la défense intransigeante des intérêts du peuple.

 


Déclaration confédérale :

 

Le projet de loi portant réforme du système ferroviaire, présenté au Conseil des Ministres du 16 octobre, s’inscrit dans les cadres idéologiques d’une libéralisation du rail qui ont déjà fait la preuve de leur nocivité, de leur inefficacité. Marqué du sceau de l’austérité, il ne permet pas les investissements nécessaires pour assurer l’égalité de traitement, la qualité de service, mettre fin aux dysfonctionnements actuels. Il ne permet pas davantage de rénover et développer un réseau qui souffre sur de trop nombreuses lignes et dans de trop nombreux territoires de vétusté et d’insuffisances à cause du sous-investissement.

 

Ce projet de loi répond et devance les injonctions de Bruxelles visant l’éclatement du système ferroviaire et la généralisation de l’ouverture à la concurrence. C’est pourtant cette même politique qui a déjà conduit en Europe à l’abandon de nombreuses liaisons, au déclin du fret ferroviaire et au total à un service plus coûteux eu égard aux résultats. Une toute autre réforme est nécessaire.

Elle est indispensable pour précisément corriger les erreurs du passé et pour emprunter une voie opposée à celle qui est suivie actuellement. Le système ferroviaire doit être construit au service de l’intérêt général et répondre aux besoins de la nation, des territoires et des populations.

La CGT affirme à nouveau son attachement indéfectible à l’unicité d’une entreprise ferroviaire de service public intégrée. Le maillage territorial doit assurer l’égalité territoriale aux niveaux national, régional et local. La reconquête du fret ferroviaire marchandises est un impératif économique, social et environnemental. Elle doit donc être un objectif du projet de loi au même titre que le développement du trafic voyageurs.

Les deux types de trafic sont intimement liés. Le système ferroviaire, les obligations de service public, l’impératif absolu de sécurité induisent des obligations spécifiques pour les cheminots. Seul un statut social de haut niveau peut permettre de répondre à ces contraintes et d’assurer la sécurité. C’est donc l’inverse du dumping social provoqué par l’ouverture à la concurrence que permet le projet.

L’aménagement du territoire, la cohésion sociale, le développement économique, le financement des politiques publiques sont, pour la CGT, les raisons d’être du Service Public … à commencer par le service public ferroviaire !

La question de la réforme ferroviaire concerne donc l’ensemble des salariés et plus généralement les populations, les équilibres territoriaux.

Les enjeux économiques, sociaux et environnementaux sont considérables.

La CGT, forte de ses propositions, agira donc pour défendre l’intérêt général à partir des besoins des salariés, des populations et des territoires. Montreuil, le 18 octobre 2013

 


 

le 31 Janvier 2013

2019, les trains de voyageurs ouverts à la concurrence  ?

 

 

"La Commission européenne a adopté hier une série de propositions de mesures, dans le cadre du quatrième paquet ferroviaire, qui ouvrent à la concurrence le transport des voyageurs, y compris pour les trains régionaux.

Entamée il y a dix ans, la libéralisation des activités ferroviaires en Europe a franchi hier une étape qui pourrait s’avérer ultime. Un quatrième paquet de mesures a en effet été préconisé, qui vise à généraliser l’ouverture à la concurrence de l’ensemble des transports ferroviaires, y compris le transport régional de voyageurs. Par la voix de son vice-président chargé des transports, Siim Kallas, la Commission européenne a ainsi annoncé l’adoption d’un « train de mesures » articulées autour de quatre axes : l’unification des normes de matériel et de sécurité, l’ouverture du marché des services à de nouveaux acteurs, l’indépendance des gestionnaires d’infrastructures et la gestion de la main-d’œuvre...."


 

Publié dans Luttes - actualités

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