Total: la CGT menace de relancer la grève suspendue le 24 février
La CGT a annoncé, mardi, l'organisation d'assemblées générales dans les raffineries du groupe Total "dans les trois ou quatre jours qui viennent" en vue d'une relance de la grève suspendue le 24 février dernier. Une intersyndicale est prévue jeudi au siège de la CGT. Lire la suite l'article
"Le principe a été retenu d'organiser des assemblées générales sur les raffineries dans les trois ou quatre jours qui viennent pour relancer le mouvement", a déclaré mardi à l'Associated Press le secrétaire général de la Fédération CGT de la Chimie Jean-Michel Petit.
"L'objectif est de reprendre le mouvement au plus vite. Dès mercredi, sur certains sites, il y aura des assemblées générales", a ajouté M. Petit, qui s'exprimait alors qu'une réunion des syndicats CGT du secteur du pétrole se tenait, mardi, au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Une réunion intersyndicale du groupe Total est prévue, également au siège de la CGT, jeudi à 14h, a-t-il précisé.
Une reprise de la grève illimitée aurait pour objectif d'"exiger le redémarrage de la raffinerie" des Flandres près de Dunkerque (Nord), et que "Total propose un véritable projet et pas ce qui a été présenté", lundi lors du comité central d'entreprise (CCE), selon M. Petit.
La direction de Total a confirmé, lundi, l'arrêt des activités de raffinage à Dunkerque. Le groupe promet de reclasser tous les salariés de la raffinerie, dont plus des deux tiers localement, via la création de deux centres -l'un de formation, l'autre technique-, la reconversion du site en dépôt pétrolier et l'exploitation avec EDF d'un terminal méthanier dont la mise en service est prévue en 2014.
Cette raffinerie, située à Mardyck, tout près de Dunkerque, compte 370 salariés, selon la direction, près de 800 en comptant les sous-traitants, selon les syndicats. C'est la seule, sur les six du groupe Total en France, concernée par une telle reconversion.
L'annonce avait été accueillie avec colère par quelque 300 salariés présents devant le siège de Total à La Défense (Hauts-de-Seine) qui exigent depuis plusieurs mois le redémarrage de la
raffinerie. Plusieurs dizaines d'entre eux avaient brisé des vitres et envahi le hall de la tour Total avant d'en être chassés à coups de gaz lacrymogène par les gendarmes mobiles. AP
Source : http://fr.news.yahoo.com/