La démocratie zelenskienne : 11 partis politiques suspendus en Ukraine
Là non plus nos médias ne voient pas ce qui se passe tout affairé à faire la promotion de la " démocratie" de Kiev :
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Sont ciblés, les principaux partis politiques représentatifs des russophones de l'Est de l'Ukraine, et les derniers partis légaux de centre-gauche/gauche.
Article et traduction Nico Maury
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Ces quelques mots feront de moi un horrible partisan de l'intervention impérialiste de Vladimir Poutine contre l'Ukraine.
Et pourtant, je doute que les valeurs démocratiques de l'Europe acceptent la suspension de 11 partis politiques ukrainiens. Où alors, et je ne doute pas, la démocratie et ses valeurs se mesurent uniquement en fonction de la couleur de la peau et de l'acceptation d'un système économique.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyi a déclaré le 20 mars que, conformément à la décision du Conseil national de sécurité et de défense, un certain nombre de partis politiques sont suspendus. Le motif avancé, ils seraient trop proche des russes, car ils sont essentiellement implantés dans les populations russophones d'Ukraine.
Parmi les partis et coalitions suspendus ont retrouve les principaux partis représentatifs des russophones de l'Est de l'Ukraine comme la "Plateforme d'opposition - Pour la vie" et le "Bloc d'opposition". Des partis représentés à la Rada et dans les oblasts qui connaissent la guerre depuis 2014.
Mais aussi les dernières organisations de centre-gauche comme le "Parti Socialiste d'Ukraine", "Les socialistes" où de gauche comme "l'Opposition de gauche", "l'Union des forces de gauche" et le "Parti Socialiste Progressiste d'Ukraine".
La première vague d'interdiction a commencé en 2015 avec les communistes (3 partis communistes actifs ont été interdits) et aujourd'hui cette interdiction s'étend aux partis de centre-gauche et aux partis implantés à l'Est de l'Ukraine.
« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. »
Martin Niemöller (1892–1984)
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Cette information reste à confirmer et je ne connais pas les organisations ciblées, mais il semblerait que le Président ukrainien ait interdit 11 partis d’opposition aujourd’hui (Plateforme d'opposition – Pour la vie, Parti de Charij, Nachi, Bloc d'opposition, Opposition de gauche, Union des forces de gauche, Derjava, Parti socialiste progressiste d'Ukraine, Parti socialiste d'Ukraine, Socialistes, Bloc de Volodymyr Saldo).
Après l’interdiction du Parti communiste d’Ukraine et l’arrestation de militants des jeunes communistes ukrainiens, ça commence à faire beaucoup ! Et que va-t-il arriver aux dirigeants et aux militants de ces partis ?
La guerre est une horreur parce qu’elle tue les corps, mais aussi parce qu’elle tue les consciences. Elle permet d’étouffer le débat démocratique au nom de la lutte contre l’ennemis intérieur et de l’effort de guerre.
Ce qui se passe en Ukraine est décidément un drame : l’unité forcée derrière l’extrême droite ou la libération par les missiles et les chars…
Il va falloir qu’on invente un autre futur car celui-là n’est pas radieux !
Laurent BRUN
Le 20 mars 2022
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