CGT : de Mulhouse à Zemmour !

Publié le par FSC

On notera la convergence des attaques contre la CGT contre toute aide publique, pour la  chasser dans de nombreuses municipalités de droite de ses locaux utilisés depuis longtemps, des campagnes mensongères sur les réseaux sociaux, signe que son activité et la place qu'elle a prise dans le combat contre la réforme des retraites gêne les tenants de l'ordre établi !

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A MULHOUSE, UNE MANIFESTATION DE L’UNION LOCALE CGT LORS DE LA TENUE DU CONSEIL MUNICIPAL

Peu de participants pour ce qui devait être une « casserolade » à l’origine. Mais l’ambiance était chaude sur le parvis du parc expo mulhousien, ce jeudi après-midi, devant l’entrée principale. Lieu dans lequel se tenait le dernier conseil municipal avant la pause estivale. 

Des drapeaux de la CGT sont présents en nombre lorsque nous arrivons. Puis un chapiteau aux couleurs de l’union locale est installé juste devant l’entrée. De sorte qu’aucun élu ne peut échapper à l’interpellation syndicale et à la distribution du tract de circonstance. 

Un trône sur lequel figurait une tête de Michèle Lutz (passée en catimini devant les manifestants, et autrice d’un petit mot fielleux en ouverture de conseil), et une affiche assortie, sur laquelle on pouvait lire : « 6 ans de mépris, c’est trop ! » Le tout complétée par une sono débitant des airs endiablés, jusqu’au point d’orgue musicalo-syndical : une « bella ciao » entêtante. 

La cinquantaine de manifestants est venue exiger la restauration de la subvention municipale au syndicat allouée depuis « plus de 30 ans », d’un montant de 4 670 euros annuels, et supprimée en 2022. 

Cette subvention est versée à titre compensatoire par les municipalités qui ne possèdent pas de bourse du travail ou des maisons des syndicats. 

Seul motif exposé par la ville, la subvention a été supprimée au profit des personnes les plus déshéritées, sans plus de détails. 

La municipalité faisant valoir une mesure d’équité, puisque les autres syndicats ne percevraient rien depuis l’année 2018. 

L’union locale évoque le caractère dérisoire du montant, au regard du budget municipal, soit 0,002 %. Comparant les 40 000 euros que la ville aurait versé au bénéfice du club de Hockey (aujourd’hui liquidé) « Les scorpions », ce que Christophe Stegert, adjoint au sport, a démenti. 

Les syndicalistes évoquent des motifs d’intérêt général à l’appui de leur demande, comme le travail effectué par la CGT en direction des personnes : accompagnement dans les démarches administratives, défense prud’homale, formations syndicales, conseil juridique en matière de droit du travail et droit social. 

L’analogie est faite avec les municipalités d’extrême droite, dont toutes ont supprimé leurs subventions aux syndicats. 

Mais l’authentique différence de l’U.L. CGT par rapport à d’autres pratiques syndicales, qui n’a pas été souligné par les participants : la CGT est en effet le seul syndicat de la place de Mulhouse à ne pas exiger la qualité de membre à une personne lorsqu’elle lui vient en aide. 

Le compte rendu du conseil municipal suivra d’ici 1 ou 2 jours. 

 

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EXTRAIT de la diatribe de Zemmour ce samedi :

«LA CGT NE DÉFEND PLUS LE TRAVAIL»

Ce faisant, selon le président de Reconquête, la CGT ne défend plus le travail. «Le rêve de la CGT, ce n’est pas le rêve de certains de ses honnêtes adhérents, c’est-à-dire un travail digne pour tous, non. Le rêve de la CGT, c’est la grève générale. La CGT n’a qu’un objectif, semer le plus grand désordre possible, paralyser les travailleurs et sa méthode, nuire à la France, est son métier», a-t-il insisté.

«Alors aujourd’hui, je veux demander solennellement à l’État, l’arrêt de toute subvention à la CGT. Nous demandons à Bercy de publier la liste de toutes les subventions publiques distribuées à la CGT. Les Français ont le droit de savoir comment et où est dilapidé leur argent», a-t-il plaidé.

Sans surprise, mais sans pour autant s'étendre dessus, Eric Zemmour est aussi logiquement revenu sur l'affaire de ce militant CGT, Frédéric Tronche, qui mercredi dernier l'a apostrophé dans un train lui lançant notamment : «Tu prends le train pour Auschwitz ?». Des propos qui ont valu à ce dernier de se voir interpellé  pour propos antisémites.

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Selon différents témoignages et les propos de Sophie Binet, Zemmour mend.

[C'est de Vichy dont a parlé Frédéric Tronche rappelant par là la proximité de Zemmour avec Pétain et ses déclarations selon lesquelles ce dernier avait protégé les juifs français. Petite manoeuvre médiatique de la clique d'extrême droite de Cnews le média de Bolloré qui a lancé la candidature de Zemmour à la dernière présidentielle ]

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