Article publié depuis Overblog et Facebook

Publié le par FSC

 

 

 

La défense civile palestinienne de Gaza a indiqué lundi 06 mai que l’armée israélienne avait intensifié ses bombardements sur deux quartiers de Rafah après avoir enjoint tôt le matin ses habitants à évacuer.
« Les bombardements israéliens, aériens et d’artillerie, durent depuis la nuit dernière et se sont intensifiés depuis ce matin », a expliqué à l’AFP Ahmed Redwan, un porte-parole de la défense civile palestinienne, précisant que deux des quartiers visés -- al-Shuka et al-Salam -- figuraient parmi ceux que l’armée israélienne a demandé aux habitants d’évacuer.


Il a affirmé que l’intensification des bombardements avait coïncidé avec l’annonce par Israël aux habitants de certains quartiers de l’est de Rafah qu’ils devaient partir, en raison d’une prochaine opération militaire.
Ossama al-Kahlut, membre du services des opérations d’urgence du Croissant-Rouge, basé à Rafah, a confirmé des bombardements israéliens dans les quartiers Est de Rafah.


« Il est clair qu’ils visent des domiciles, mais nous n’avons pas été informés de la présence de victimes dans les zones visées », a-t-il déclaré.
Un habitant de Rafah, Yakoub al-Cheikh Salama, 30 ans, a fait part de bombardements intense dans plusieurs quartiers, notamment al-Salam et al-Shuka.
« Il y a de fortes explosions et des bruits terrifiants de bombardements aériens et d’artillerie », a-t-il déclaré à l’AFP.

Biden va s’entretenir avec Netanyahu


« Joe Biden va s’entretenir lundi avec Benjamin Netanyahu », a indiqué la Maison Blanche.
« Nous ne pouvons pas nous exprimer sur les opérations de l’armée israélienne, mais nous avons fait clairement part au gouvernement israélien de notre point de vue sur une invasion terrestre majeure de Rafah et le président parlera au Premier ministre aujourd’hui », a indiqué à l’AFP un porte-parole du Conseil national de sécurité.
« Nous continuons de croire qu’un accord constitue le meilleur moyen de préserver les vies des otages et d’éviter une invasion de Rafah, où plus d’un million de personnes ont trouvé refuge », a-t-il poursuivi, ajoutant que « ces négociations sont en cours » .

Condamnation générale et inaction


« Cet ordre d’évacuation laisse présager le pire : davantage de guerre et de famine. C’est inacceptable. Israël doit renoncer à une offensive terrestre à Rafah » , a condamné le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell, ajoutant que « l’UE, de concert avec la communauté internationale, peut et doit agir pour empêcher un tel scénario ».


La France a également rappelé lundi sa « ferme opposition » à une telle offensive israélienne et souligné que « le déplacement forcé d’une population civile constitue un crime de guerre au sens du droit international ». Mettant en garde contre « une catastrophe humanitaire annoncée » pour la population civile de Rafah.


Berlin a exhorté « toutes les parties (à) faire un maximum d’efforts afin d’arriver à une situation où les habitants de Gaza peuvent être approvisionnés le mieux possible en biens humanitaires et où les otages peuvent être libérés ».

 
La police évacue un rassemblement devant Sciences Po Paris

La police est intervenue lundi après-midi devant Sciences Po à Paris pour déloger des militants mobilisés pour Gaza qui avaient installé des tentes, au moment où les étudiants de cette école passaient leurs examens.
Selon la préfecture de police, « 80 personnes s’étant installées sur la voie publique devant Sciences Po Paris, une intervention de police sur demande du préfet a eu lieu », et « l’ensemble des personnes ont été évincées dans le calme ».

Une étudiante à Sciences Po, membre du Comité Palestine, qui n’a pas souhaité donner son nom, a évoqué auprès de l’AFP un « rassemblement pacifique qui a duré deux heures », avant que « la police intervienne » pour évacuer les manifestants et trois tentes.

Déjà, en début de matinée, une vingtaine d’étudiants s’étaient rassemblés devant l’établissement rue Saint-Guillaume, sans bloquer l’accès au bâtiment, en criant « Israël assassin, Sciences Po complice » ou « Palestine vivra, Palestine vaincra », avant de s’allonger sur le trottoir, avait constaté l’AFP.
Les examens se sont déroulés normalement, a précisé la direction à l’AFP.

En province...

A Reims, « il y a eu blocage de Sciences Po, les examens n’ont pas pu se dérouler pour les 500 étudiants de première année (sur un total de 1.000 étudiants environ) », a indiqué la direction de Sciences Po. Les examens devront être reprogrammés.
A Strasbourg, le bâtiment qui abrite les locaux de l’école de journalisme (le CUEJ) a été bloqué par des étudiants qui dénoncent le « traitement médiatique » de la situation à Gaza, selon un communiqué des étudiants.

Ce mouvement s’inspire de la contestation qui agite depuis mi-avril une quarantaine de campus aux Etats-Unis. En France, la mobilisation étudiante pour dénoncer la situation à Gaza concerne surtout Sciences Po (5.000 à 6.000 étudiants à Paris), ses campus en région et d’autres instituts d’études politiques.
Les lycéens étaient aussi appelés lundi à se mobiliser pour Gaza. Au niveau national, le ministère de l’Education a recensé à la mi-journée « une douzaine de situations dont un seul blocage, quelques tentatives et des manifestations calmes aux abords des lycées ».

Dans l’académie de Montpellier, une trentaine d’élèves ont instauré dans la matinée un « filtrage » à l’entrée du lycée Geneviève de Gaulle-Anthonioz de Milhaud (Gard), a indiqué le rectorat à l’AFP.
Dans l’académie de Créteil, des manifestations ont eu lieu devant « deux lycées sur 228 », selon le rectorat.
 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article