GAZA : Bref tour d'horizon avant la tombée de la nuit ce 2 juin
Roland RICHA
Dimanche, 02 juin 2024
Au 240ème jour...
La Résistance tient bon au 240ème jour. Du nord au sud de Gaza, dans toutes les grandes villes et les camps de réfugiés, elle fait face à l'armée la plus puissante de la région et continue à lui infliger de lourdes pertes matérielles et humaines.
Équipée des armes les plus sophistiquées et les plus meurtrières, cette armée a échoué, à ce jour, à atteindre les deux principaux objectifs avoués que le pouvoir politique lui a assignés, à savoir, la libération des otages et l'éradication du Hamas.
Mieux. Au 240ème jour, la résistance a réussi à imposer que des négociations aient lieu en vue d'un accord prenant en compte ses exigences, à savoir, un cessez-le-définitif, un retrait total des forces d'occupation de Gaza, l'échange des prisonniers Palestiniens avec les otages, la levée du blocus et la reconstruction du territoire.
Face à l'unité de la Résistance et sa détermination, l'occupant tergiverse et s'empêtre dans des contradictions qui le minent profondément. Il persiste à vouloir aller toujours plus loin dans sa fuite en avant refusant d'admettre son échec total tant sur le plan politique, diplomatique que militaire. Netanyahu et ses amis veulent sauver leur peau. Une demande d'un mandat d'arrêt est lancée contre eux par la Cour Internationale de Justice pour crime de guerre et crime contre l'humanité. Ils n'y échapperont pas. Ils devront passer en justice et être condamnés. C'est la seule issue qui leur reste et elle sera à la hauteur des crimes qu'ils ont commis et qu'ils s'entêtent à vouloir encore commettre.
Les propositions pour un accord formulées ces dernières heures par Joe Biden visent à sauver la face de ces amis génocidaires.
Le temps presse pour lui aussi. Il est engagé dans une course électorale dans laquelle il perd du terrain.
L'opinion publique américaine, notamment la jeunesse, est largement favorable à un cessez-le-feu et solidaire du peuple Palestinien dans sa lutte pour le recouvrement de ses droits nationaux, légitimes et inaliénables.
L'opinion publique mondiale est fermement du côté du droit international et exige que les résolutions de l'Onu soient enfin respectés.
Le président Américain sait que les limites sont atteintes et que ses amis sont dans l'impasse. Alors, il vient à leur secours contraint et forcé.
Au 240ème jour, l'héroïque Résistance tient bon... Mieux, elle tiendra bon le jour d'après.
Elle est la preuve vivante qu'aujourd'hui, comme hier, l'avenir appartient toujours à ceux qui résistent.
"Palestine vivra. Palestine vaincra", ont encore scandé ce 1er juin des dizaines de milliers de jeunes, de très jeunes, au coeur de Paris.
C'est cette voix-là qui a raison.